Humens et Solvay ont testé en laboratoire une solution pour réduire les flux salins « qui a donné des résultats encourageants devant être approfondis », salue la région Grand Est.
Dans le cadre du protocole d’accord signé entre l’Etat, l’agence de l’eau Rhin-Meuse, la Région Grand Est et les deux industriels, une étape aura été franchie en 2023. Au terme d’études menées conjointement avec l’université polytechnique de Catalogne, une solution a été testée sur un pilote pendant 6 mois en collaboration avec CETAQUA, centre technique de l’eau à Barcelone : la séparation et valorisation du sel (chlorure de sodium) provenant des activités industrielles par nanofiltration. Ce procédé a démontré sa capacité à réduire les rejets de chlorures de 15%.
Issus à la fois des apports naturels de la Seille, du Sânon et de la Meurthe, mais aussi des rejets de sels des industriels, les chlorures peuvent provoquer une corrosion accélérée des installations industrielles ou nécessiter une étape de dessalement pour la production d'eau potable. Ils restent toutefois sans danger pour la santé à condition que leur teneur dans la ressource en eau et l’eau distribuée pour l’alimentation en eau potable respecte la réglementation.
Pour les différents signataires du partenariat, l’enjeu en 2024 sera donc d’affiner la faisabilité technique et économique de cette nouvelle solution expérimentale, et de travailler sur des pistes pour le recyclage du chlorure de sodium.
« Les travaux engagés et les premiers résultats obtenus sont dans la droite ligne des prescriptions du plan de gestion des eaux 2022-2027 qui fixe un objectif de bon état chimique de la nappe d’accompagnement de la Moselle d’ici fin 2027. La dynamique doit être poursuivie dans un contexte marqué par l’urgence climatique où les ressources en eau doivent être prises en considération » a notamment déclaré Audrey Bardot, présidente du Comité de bassin Rhin-Meuse.