La 11ème édition des Rencontres Géosynthétiques qui s’est tenue à Lille du 7 au 9 mars dernier, a rassemblé plus de 350 professionnels venus d’Europe, d’Afrique et d’Amérique pour échanger leurs expériences à partir de cas concrets.
Organisées par le Comité Français des Géosynthétiques (CFG)
tous les deux ans depuis 1993, les Rencontres Géosynthétiques constituent la
manifestation francophone de référence du fait de la qualité des échanges et de
leur convivialité. Elles ont réuni cette année plus de 350 professionnels
autour d'un programme de conférences étoffé, couvrant toutes les utilisations
des matériaux géosynthétiques dans les domaines du génie civil et de la
protection de l'environnement.
L’occasion de faire
le point sur le développement des techniques mais aussi des marchés. En France,
les géosynthétiques représentent globalement un marché d’environ 150 millions
de m² contre 700 millions de m² au niveau européen et de 700 à 800 millions de
m² pour le marché américain. Après avoir connu une croissance annuelle comprise
entre 5 et 8 % ces dix dernières années dans l'Hexagone, le marché des
géosynthétiques connaît, depuis environ trois ans un ralentissement notable,
lié aux tensions économiques actuelles. Sa croissance annuelle reste cependant
enviable à environ 4% aujourd'hui. Elle est cependant plus dynamique en
Amérique du Nord où le marché progresse de 5 à 10% par an et dans certaines
régions du monde comme en Inde où la croissance se situe entre 15 et 20
%.
Le potentiel reste
cependant important et on estime que les géocomposites, utilisés en
renforcement ou en drainage, qui représentent aujourd'hui environ 10% du
marché, ont vocation à progresser bien davantage.
Ces Rencontres
lilloises ont été rythmées par plusieurs temps forts. La demi-journée de
préformation, proposée le premier jour, a rassemblé une soixantaine de
participants. Il s’agissait de permettre aux participants non aguerris à
l'utilisation des géosynthétiques de tirer le meilleur parti des exposés à
suivre en explorant les utilisations les plus courantes des géosynthétiques,
telles que les installations de stockage de déchets, les infrastructures de
transports et ouvrages hydrauliques.
La table ronde
« Moins disant, mieux disant : quels choix ? », animée par
Bernard Torrin (SNCF Réseau), a également rassemblé de nombreux auditeurs, de
même que la présentation du nouveau Fascicule 10 du Comité Français des
Géosynthétiques « Recommandations générales pour la réalisation
d'étanchéités par géomembranes ». « Cette édition des Rencontres a
été marquée par la qualité des contenus des conférences proposées, a
souligné Jean-Pierre Magnan, Président du Comité d'Organisation 2017. Ce
colloque représente une occasion assez rare pour nos professionnels de
confronter leurs retours d'expériences et de réfléchir ensemble aux enjeux de
leurs métiers et d'applications souvent complexes. »
Les rencontres ont
également été l’occasion de présenter les nouveaux membres du bureau du Comité
Français des Géosynthétiques (CFG), recomposé à la suite des élections du
Conseil du 8 mars. Nathalie Touze-Foltz a été élue à la Présidence, succédant à
Jean-Pierre Magnan qui occupait la fonction depuis 2003. Yves Durkheim a quant
à lui été élu au poste de 1er Vice-Président et Sébastien Guenaicheau au poste
de second Vice-Président.
La prochaine édition
des Rencontres Géosynthétiques devrait se tenir au printemps 2019.