C’est l’un des enseignements tirés du 5ème rapport de l’observatoire des services publics d’eau et d’assainissement de l'ONEMA qui porte sur l'année 2013, établi à partir des données fournies par 5.909 services d'eau potable, 6.916 services d’assainissement collectif et 1.357 services d’assainissement non collectif, soit 20% de plus que l’année précédente.
Ce rapport était d’autant plus attendu que l’année 2013 est celle de l’entrée en application du décret « fuites » qui instaure un principe d’une connaissance minimale des réseaux et le respect d’un rendement minimum.
Du point de vue de la connaissance, le respect de la règlementation suppose pour une collectivité d’atteindre un indice de connaissance et de gestion patrimoniale du réseau d’eau potable (ICGP) minimum de 40 points. Selon le rapport, le tiers des services de l’échantillon analysé (soit 15 % de la population et 20 % du linéaire de réseau) ne serait pas conforme aux nouvelles exigences règlementaires.
Concernant la
maîtrise des fuites, chaque collectivité doit respecter un rendement minimum
(dit « rendement seuil ») qui dépend de sa taille et de la fragilité du milieu
de prélèvement. Là aussi, environ 20 % des services de l’échantillon (pour 5 %
de la population, donc des services de petite taille, en moyenne) ne seraient
pas conformes.
Le rapport de
l’Onema délivre également de nombreux enseignements sur la situation de
l’intercommunalité avant la mise en œuvre de la loi NOTRe qui confie aux
établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre
la responsabilité d’exercer les compétences « eau et assainissement » d’ici le
1er janvier 2020.
En 2013, cette responsabilité reste encore assurée directement par 50 % des communes.
Pour suivre ce qui
s’apparente à une révolution institutionnelle, l’observatoire a créé deux nouveaux
indicateurs qui seront désormais calculés chaque année à l’échelle nationale.
Les taux de
conformité bactériologique et physico-chimique restent à un niveau élevé :
plus de 99% pour l'année 2013.