La Fédération de la Maintenance Industrielle Assainissement Gestion Environnementale demande la prise en compte de l’hydrocurage comme type d’usage pour la réutilisation des eaux usées traitées et souhaite contribuer à la rédaction de l’arrêté concerné.
Aujourd’hui, à l’échelle nationale, 6 à 9 millions de m3 d’eau potable sont utilisés par an dans les hydrocureurs pour nettoyer les réseaux d’eaux usées, soit l’équivalent de la consommation d’eau potable d’une ville comme Angers.
Alors que certaines entreprises du secteur de l’assainissement ont dû faire face à l’interdiction de se ravitailler en eau potable cet été, la fédération Maiage publie une étude réalisée par le cabinet Gaxieu, spécialisé dans l'assistance à maîtrise d'ouvrage et la maîtrise d'œuvre, qui démontre l’absence de risques sanitaires additionnels quant à l’emploi des eaux usées traitées dans les opérations d’hydrocurage des canalisations d’eaux usées.
Afin de démultiplier l’usage de la REUT, l’organisation plaide pour une simplification administrative des procédures et pour que l’hydrocurage et la maintenance des ouvrages d’assainissement soient pris en compte comme type d’usage dans la rédaction de l’arrêté « usages urbains».
« Nous demandons solennellement la possibilité de réutiliser les eaux usées traitées rejetées par les stations d’épuration pour nettoyer des réseaux d’eaux usées. Aujourd’hui, la réglementation nous l’interdit, alerte Yann Madeline, président de la fédération Maiage. Cela découlerait pourtant d’une logique implacable. Rendez-vous compte : aujourd’hui, nous utilisons de l’eau potable pour nettoyer des réseaux d’eaux usées, alors que demain, nous pourrions utiliser des eaux usées traitées pour la même action. La boucle serait bouclée ».
Et de souligner qu’en cette période d’appel à la sobriété
nationale, la démarche donnerait un signal positif au développement de
l’économie circulaire en France. En l’état actuel des défis à relever pour la
ressource en eau sur tous les territoires, la fédération espère une évolution
rapide de la réglementation. « Nous souhaitons fortement voir cela évoluer
rapidement. Ce serait un formidable signal pour la reconnaissance des efforts
de nos entreprises et pour la société en général ! »