Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Économie, a signé le Contrat du comité stratégique (CSF) de la filière Eau, le 31 janvier dernier. Le CSF Eau ambitionne d’apporter des solutions nouvelles face aux impératifs de modernisation et d’optimisation des infrastructures, de la maitrise des micropolluants, d’évolution des métiers et compétences, pour affronter les défis environnementaux et les mutations technologiques que connait le secteur.
La Filière Française de l’Eau qui fédère des acteurs
publics et privés du secteur de l’eau avait été labellisée CSF par le Conseil
National de l’Industrie du 28 mai 2018 (Voir EIN n°413). Cette confédération
rassemble aujourd’hui près de 1 400 entreprises représentées par les
fédérations adhérentes.
Pour répondre
aux principaux enjeux du secteur de l’eau et de l’assainissement, le CSF Eau a
choisi de s’engager sur cinq projets structurants jugés compatibles avec les
conclusions de l’étude « l'Eau du
Futur » que les acteurs de la Filière avait initié pour mesurer les
mutations du secteur et dont les conclusions seront publiées au printemps.
Le premier projet consistera
à créer une plateforme numérique pour référencer les solutions innovantes
développées sur l’ensemble du territoire, faciliter la coordination des acteurs
de la filière et améliorer leur visibilité. Elle comportera notamment une
section dédiée aux solutions technologiques pour les territoires ruraux, ciblés
par les "Assises de l'eau" notamment pour la lutte contre les fuites
d'eau.
Le second projet consistera
à développer la massification des données de l’eau (big-data) et des algorithmes
prédictifs dans un cadre sécurisé et authentifié dont une application permettra
d’anticiper les défaillances et améliorer ainsi la gestion et le renouvellement
des infrastructures.
Le troisième projet
vise à stimuler l’excellence française dans les solutions de détection et de
traitement des nouveaux polluants pour maintenir la qualité des eaux et
préserver la biodiversité et la santé humaine. Un cluster national de la
bio-analyse de l’eau devrait être créé, avec pour mission de détecter, analyser
et traiter les micropolluants.
En quatrième lieu, le CSF eau s’attachera à renforcer la
capacité de la filière à embaucher sur les métiers en tension du secteur,
notamment au travers du développement de la formation par l’alternance avec
promesse d’embauche.
Enfin, un accélérateur des PME du secteur de l’eau opéré
par BPI France sera mis en place pour accompagner la croissance des entreprises
dans leur stratégie d’internationalisation et de développement de nouvelles
technologies.
« La signature du contrat du Comité
stratégique de la filière de l’eau est un signal fort afin de conforter nos
entreprises françaises comme des références en France et à l’international en
matière de solutions intégrées et innovantes, a déclaré Agnès
Pannier-Runacher. Le Gouvernement sera
aux côtés des entreprises du secteur et de leurs salariés pour mettre en œuvre
ces projets destinés à dynamiser la filière de l’eau »
Les 3 pôles de compétitivité
Aqua-Valley, Dream et Hydreos, en cours de regroupement pour devenir le Pôle de
compétitivité national du secteur de l’Eau, apporteront leur contribution à
l’ensemble des projets de ce contrat.