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Entreprises

Son PDG Antoine Frérot l’assure : « Veolia est l’une des rares activités à pouvoir viser à maximiser son utilité et son impact sur l’environnement tout en accroissant sa profitabilité et sa rentabilité »

06 mars 2020 Paru dans le N°430 à la page 30 ( mots)

Face à l’urgence environnementale et climatique, les métiers maitrisés par Veolia peuvent représenter jusqu’à 30% des réductions de gaz à effets de serre nécessaires pour atteindre l’objectif fixé par l’accord de Paris d’ici 2030. Les résultats annuels de 2019, qui s’inscrivent dans la continuité des exercices précédents, assurent un soutien solide au programme stratégique IMPACT 2023 du Groupe. Pour les 4 prochaines années, le plan fixe un cap ambitieux : faire de Veolia l’entreprise de référence pour la transition écologique.

Chez Veolia, « Ressourcer le monde » devient la composante essentielle du nouveau programme stratégique IMPACT 2023 qui doit peser significativement sur ses métiers et sur ses performances. C'est aussi sa « raison d’être » qui emporte des priorités et des choix marqués parmi les activités du Groupe avec une rotation de 20 % des capitaux. « Notre planète et nos société contemporaines sont à un moment historique. Jamais nous n’avons eu autant conscience de l’urgence environnementale et climatique, ce qui crée une anxiété et une attente très forte, explique Antoine Frérot, PDG de Veolia, lors de la présentation des résultats du Groupe. Veolia est idéalement placée pour engager une nouvelle étape de son développement. Grâce aux efforts de repositionnement conduits dans les deux programmes précédents, notre entreprise est en pointe dans le monde pour la lutte contre tous les types de pollution et notamment les pollutions les plus dangereuses pour la planète : les déchets toxiques et les émissions de carbone ».

Le succès de la stratégie se confirme  

Pour relever l’ensemble de ces défis, Veolia dispose de toutes les technologies parmi lesquelles : le traitement des produits toxiques et le recyclage des matériaux rares, le recyclage d’une grande partie des plastiques et leur valorisation, l’efficacité énergétique des industries et des bâtiments, la substitution d’énergies renouvelables aux énergies fossiles, la capacité à garantir la bonne qualité de l’air dans tous les bâtiments ainsi que des solutions pour affranchir l’agriculture des produits phytosanitaires et lui permettre de consommer moins d’énergie, moins d’eau, moins de sol. A horizon 2023, les métiers maitrisés par Veolia peuvent représenter jusqu’à 30 % des réductions de GES nécessaires pour atteindre l’objectif fixé par l’accord de Paris lors de la COP 21. Dès lors, « c’est parce qu’elle est utile que notre entreprise est prospère et c’est parce qu’elle est prospère qu’elle sera davantage utile demain », résume Antoine Frérot.   

Par métier, l’exercice 2019 enregistre une hausse de +1,3% pour le secteur de l’eau. La partie exploitation-assainissement progresse de +2,0% tandis que le pôle technologies et travaux est en retrait de -1,2%. Les déchets demeurent en forte progression (+5,9%) avec des volumes en hausse de +1,5% sous l’effet de l’arrivée de certains sites aux limites des autorisations annuelles et la réduction des services de collecte municipale. Les prix des services ont été en croissance de +2,4%. L’énergie croît également fortement (+7,5%) grâce à des prix de chaleur et de l’électricité en hausse et une bonne dynamique commerciale partiellement compensé par un effet climat défavorable (impact -0,9%).

Priorité à l’impact maximum

En s’inscrivant dans les objectifs de développement durable définis par l’ONU, un des enjeux du programme Impact 2023 consiste en l’évolution structurelle du portefeuille d’activité du Groupe et de son offre de services.

Trois axes visent à maximiser son utilité et son impact sur l’environnement tout en accroissant sa profitabilité et sa rentabilité :

·  Des activités à accélérer vigoureusement : la gestion des déchets dangereux, le recyclage du plastique, la valorisation matière (les déchets organiques), les combustibles solides de récupération (RDF), l’efficacité énergétique des bâtiments, la gestion de l’eau des process industriels, la gestion écologique des parcs industriels…

Sur ces activités jugées fondamentales pour protéger la nature des pollutions les plus dangereuse et pour diminuer dès maintenant les émissions de gaz à effet de serre, Veolia vise de se situer dans le trio de tête mondial des entreprises de services à l’environnement. Pour ce faire, le Groupe entend capitaliser sur son réseau d’actifs propres et y consacrer 2/3 de ses investissements.

·  Des activités à optimiser et à développer raisonnablement : ce sont ses métiers traditionnels comme l’eau municipale, le traitement des déchets banals ou les réseaux de chaleurs et de froid pour lesquels la confiance des clients actuels lui est très régulièrement renouvelée.

Veolia se dit aussi capable d’apporter des solutions immédiates et à grande échelle pour les territoires et pour les industries dans leur lutte contre le changement climatique, dont la demande s’exprime de plus en plus clairement. « Alors que depuis une dizaine d’années, les perspectives de croissance étaient peu nombreuses sur ces métiers, nous sentons frémir la demande de nouveaux territoires pour satisfaire le rôle et l’exigence croissant du consommateur final dans les activités municipales.  Il y a donc la place pour améliorer la croissance de ces activités », note le PDG du Groupe.

·  Les activités à ralentir ou à céder : elles ont l’une ou l’autre les caractéristiques suivantes : soit elles sont parvenues à maturité et le savoir-faire de Veolia peine à apporter de la création de richesse, soit les compétences qui leurs sont nécessaires deviennent moins différenciantes et fortement concurrentielles. « C’est le cas de la construction des usines de traitement d’eau ou la part de génie civil excède celles des technologies de traitement proprement dites, ou des activités de collecte de déchets sans prestation de traitement ou de valorisation de ces déchets. Mais aussi des activités de facility management où la part de technique sophistiquée est faible et ou l’obligation de moyen est important » détaille Estelle Brachlianoff, directrice générale adjointe chargée des opérations.

Chacun de ces axes donnera lieu à une nouvelle offre de services. En tant qu’entreprise simultanément locale et globale, Veolia promet de réinventer et renforcer ses métiers en construisant les solutions qui manquent pour aujourd’hui et demain : des solutions sur mesure pour la gestion des utilités (eau, énergie, déchets) et pour la gestion multitechnique et multiservice (Integrated Facilities Management).

Outre l’attention particulière au changement climatique que le Groupe accorde à ses propres émissions de CO2, Veolia ambitionne en 2023 d’avoir permis à ses clients d’éviter 15 millions de tonnes d’émissions de C02.

Pascale Meeschaert