Nicolas Sarkozy avait subordonné son feu vert : la fusion ne se fera que si Suez accepte de se restructurer autour de l'énergie. En clair, de se défaire de tout ou partie de ses activités dans le domaine de l'eau et de la propreté. C'est ce qu'a finalement accepté Suez. Le schéma de fusion approuvé ce week-end prévoit donc la mise en Bourse 65 % de son activité environnement valorisée autour de 20 milliards d'euros.
C?est officiel. Les conseils d'administration de Gaz de France et Suez ont annoncé le 3 septembre 2007, le projet de fusion entre Suez et Gaz de France qui conduit à la création d'un groupe leader des secteurs du gaz et de l'électricité, de dimension mondiale. La fusion devrait être effective dans le courant de l'année 2008.
L?apport-distribution de 65 % des activités du pôle Environnement aux actionnaires de Suez découlant de la fusion se traduira par l'introduction en Bourse du pôle Environnement de Suez. GDF Suez et les principaux actionnaires de Suez, qui détiendront respectivement 35 % et environ 12 % des activités du pôle Environnement de Suez à l'issue de l'opération, conserveront leurs actions dans le cadre d'un pacte d'actionnaires.
Cette introduction en Bourse permettra au pôle Environnement de Suez de bénéficier d'un accès direct aux marchés financiers ainsi que d'un actionnariat stable pour poursuivre son développement. « Le montage retenu permettra également à GDF Suez de continuer à développer les partenariats privilégiés entre les métiers de l'environnement et ceux de l'énergie, notamment en Chine et au Moyen-Orient » indique le groupe dans un communiqué.
Cette introduction aboutira à la création d'un acteur centré sur l'Environnement fort de près de 60 000 collaborateurs avec un chiffre d'affaires 2006 de 11,4 milliards d'euros. Les activités du pôle Environnement de Suez resteront sous la responsabilité opérationnelle de Jean-Louis Chaussade.