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Matériels et Produits

Un centre de phytoremédiation par lixiviation, fixation et transformation des déchets organiques

30 novembre 2009 Paru dans le N°326 ( mots)
Après les Jardins Filtrants, ces espaces paysagers visant à traiter les pollutions de l'eau, de l'air et des sols grâce aux plantes et à la technique des zones humides reconstituées, Phytorestore va plus loin et développe une nouvelle activité sur son site de la Bioferme à La Brosse-Montceaux (77). Le site, un centre de traitement de déchets organiques (ICPE, rubrique 2170) qui accueille et traite sur 5 hectares les boues de stations d'épuration urbaines de départements voisins (77, 89 et 45), associe les dernières technologies de dépollution par les plantes mises au point par Phytorestore : la phytolixiviation des polluants grâce aux racines des plantes qui lavent ces polluants (principales plantes « laveuses » : iris, scirpes, carex, roseaux?) et la phytofixation et phytotransformation des polluants non biodégradables dans des filtres de tourbes qui transforment les éléments traces métalliques mobiles en éléments métalliques stables (principales plantes « transformeuses » : joncs, baldingère, salicaires, lysimaques'). Ces deux technologies s'inscrivent en rupture totale avec les approches anglo-saxonnes de la phytoremédiation basées sur la phytoextraction (plantes « mangeuses » de pollution) et la phytostabilisation (plantes « cacheuses » de pollution). A leur arrivée, les matières (boues de curage, boues urbaines, produits de fosses septiques,?) sont débarrassées de leurs déchets non organiques grâce à un dégrilleur automatique et une vis à sable. Les sables extraits sont lavés et valorisés. Les boues sont ensuite acheminées dans des casiers pour être minéralisées et asséchées sous l'action de la rhizosphère et des bactéries. Résultat : en sortie, les matières traitées peuvent servir à la production de compost de haute qualité pour l'agriculture et/ou le substrat des Jardins Filtrants. Les déchets deviennent ainsi des ressources valorisables. A noter, en 2010, un système de bio-additifs sera intégré pour traiter les graisses et étendre l'accès du site à d'autres catégories de boues.