Certains composants comme les pesticides, les médicaments de type antibiotiques, substances anti-cancéreuses, ou encore les hormones de synthèse, sont regroupés sous le terme de xénobiotiques. Très toxiques, ces substances ne sont généralement pas détruites ou dégradées dans les filières traditionnelles de traitement des eaux usées et restent présentes dans les eaux rejetées après traitement, voire dans certaines eaux destinées à la consommation humaine.
Aussi était-il nécessaire de concevoir un procédé techniquement compatible avec les filières existantes de traitement des eaux, économiquement acceptable en investissement et en fonctionnement et d'une relative facilité de mise en ?uvre.
Loïra, PME spécialisée dans le traitement des eaux usées domestiques par des filières de type bioréacteur à membranes, s'est rapprochée du laboratoire des interactions moléculaires et réactivité chimique et photochimique de l'Université Paul Sabatier de Toulouse, de l'établissement de soins anti-cancéreux Claudius Regaud, et de l'Agence de l'Eau Adour Garonne. Ensemble, ces acteurs ont mis au point une technique photochimique permettant la dégradation de ces substances. Cette innovation a fait l'objet d'un dépôt de brevet international en avril 2009.
Avant de passer au stade du développement industriel, Loïra lance en janvier prochain la réalisation d'un pilote industriel. Cette phase de test permettra de valider la faisabilité technico-économique d'une unité fonctionnant dans des conditions ordinaires d'exploitation et de quantifier ses performances en fonction de divers paramètres. Ces mises au point et ces tests concerneront essentiellement la phase de traitement photochimique, la phase de traitement de la pollution dans le bioréacteur à membranes est quant à elle bien connue et maîtrisée.