IFP Energies nouvelles vient de lancer, en collaboration avec six partenaires industriels, le projet de recherche Dolphin?, qui vise à étudier l'impact de la récupération assistée par voie chimique sur les technologies mises en ?uvre dans le cadre de la gestion des eaux de production pétrolière.
La récupération assistée par voie chimique (EOR) repose sur l'utilisation de viscosifiants et de tensio-actifs permettant de produire jusqu'à 20% d'hydrocarbures en plus sur un champs pétrolier. Car si le taux de récupération varie d'un gisement à l'autre, il s'établit en moyenne dans le monde à 35 %...
L?EOR joue donc un rôle essentiel pour augmenter la quantité d'hydrocarbures extraite d'un gisement. Elle constitue un enjeu très important pour les opérateurs pétroliers dans un contexte de croissance de la demande d'énergie nécessitant de repousser les limites actuelles des réserves.
Mais pour développer la récupération assistée par voie chimique, il faut comprendre l'impact des produits utilisés sur le cycle de l'eau et apporter des solutions. Cela nécessite de tester la compatibilité des procédés avec les technologies de séparation de l'eau et des hydrocarbures, de développer des solutions adaptées pour faciliter le traitement des eaux produites et de définir les conditions de réinjection des eaux dans le réservoir à des fins de récupération assistée.
Pour ceci, IFPEN vient de conduire pendant 18 mois en collaboration avec Petrobras et Statoil une étude préliminaire en laboratoire destinée à mesurer l'impact des additifs utilisés par la récupération chimique sur les installations de traitement des eaux en surface.
Pour lever les verrous techniques qui subsistent, IFPEN lance aujourd'hui un programme expérimental ouvert aux opérateurs pétroliers via la création du projet Dolphin?. Outre Petrobras et Statoil, IFP Technologies Canada, OMV, Shell et Wintershall ont d'ores et déjà rejoint Dolphin?.
Ce projet qui s'étalera sur 3 ans doit permettre d'étudier, en conditions représentatives de champs pétroliers, l'impact de la récupération chimique sur l'ensemble du système de production, et plus précisément d'évaluer la compatibilité des substances chimiques utilisées avec les additifs de traitement ainsi que leur impact sur le puits, les installations de surface et les procédés de réinjection.
