Schneider Electric en collaboration avec Derceto, Echologics (division de Mueller Water), i2O Water, TaKaDu et Telvent annoncent la création du Smart Water Networks (SWAN), une alliance industrielle mondiale destinée à assurer le développement des réseaux d'eau intelligents.
D?ici 2030, la demande d'électricité sera multipliée par deux alors que sur la même période, les émissions de CO2 devront, elles, être divisées par deux pour limiter les conséquences des activités humaines sur le réchauffement climatique.
Ce constat a amené Schneider Electric à élaborer un panel de solutions destinées à aider les exploitants du secteur de l'eau à affronter ce défi. Des solutions (voir EIN n°329) qui reposent sur l'ensemble des procédés de traitement et de distribution et qui associent l'électrotechnique (systèmes complets), les automatismes (contrôle de procédé, communication), les logiciels (supervision et synchronisation multi-sites), les études (étude de fiabilité, de stabilité de réseau) sans oublier l'ingénierie financière (contrats de performance énergétique, optimisation d'abonnement).
Objectif affiché : une gestion plus rationnelle des procédés avec, à la clé, des économies qui peuvent aller jusqu'à 30% du montant de la facture énergétique. Un chiffre qui ne laisse pas indifférent quand on sait que dans le domaine de l'eau, en moyenne, le montant de la facture énergétique ne représente que 3% des investissements mais 30 % des coûts d'exploitation.
Aujourd'hui, Schneider Electric souhaite aller plus loin en ciblant son offre sur la distribution de l'eau potable. « Nous considérons que c'est là que se trouve les gisements les plus importants en terme d'efficacité énergétique » explique Philippe Delorme, Directeur général stratégie et innovation de Schneider Electric.
En collaboration avec Derceto, une société néo-zélandaise qui a développé un logiciel venant en surcouche d'une supervision qui permet d'optimiser le fonctionnement d'un réseau d'eau potable au plan hydraulique mais aussi énergétique et avec d'autres partenaires comme Echologics (division de Mueller Water), i2O Water, TaKaDu et Telvent, Schneider Electric à créé une alliance industrielle mondiale dont le but est d'assurer le développement de réseaux d'eau dits « intelligents ». « SWAN constitue un système complet qui ?uvrera au développement de réseaux d'eau intelligents à destination des intégrateurs de système, des experts de l'industrie et des grands leaders de l'eau, explique Guy Horowitz, Président de l'alliance et Vice Président Marketing de TaKaDu. Face à la complexification de la gestion de réseaux d'eau générant chaque jour davantage de données, il était impératif que les industriels se rassemblent afin de proposer des solutions intelligentes. »
Pour offrir aux exploitants une gestion optimisée de leurs infrastructures, les membres du SWAN vont s'attacher à promouvoir un traitement optimal des données recueillies dans le but de rationaliser et d'accroître l'efficacité des réseaux de distribution d'eau. Grâce à l'instrumentation, à la télégestion, à la supervision, il est aujourd'hui possible de tirer un meilleur parti des données collectées.
Un premier Forum SWAN s'est déroulé les 17 et 18 mai dernier au siège social de Schneider Electric pour échanger sur les solutions et les technologies qui rendront les réseaux d'eau plus intelligents et qui permettront aux exploitants de gagner en efficacité en termes de rendement mais aussi d'efficacité énergétique. Car pour Pascal Bonnefoi, Directeur du Segment Eau chez Schneider Electric, « Un réseau d'eau plus intelligent permet d'améliorer l'efficacité énergétique tout en optimisant et en sécurisant l'ensemble du process ».
17 entreprises ont déjà rejoint l'Alliance. Au-delà du Comité fondateur, SWAN comprend un Comité consultatif composé de Thames Water et de Vienna Waterworks. Ouvert aux distributeurs, exploitants, consultants, chercheurs, entreprises, investisseurs et à tout acteur désireux de s'investir dans la gestion des réseaux d'eau de demain, SWAN se fixe pour premier objectif de réunir un maximum d'acteurs concernés afin de faire avancer la réflexion sur l'optimisation des réseaux d'eau.
Car sur le terrain, les mentalités ont évolué et la demande existe : «Aujourd'hui, un exploitant ne peut plus se permettre de négliger les consommations en énergie des process dont il a la charge » souligne Pascal Bonnefoi, « Notre objectif est de réassocier chaque élément d'un process à sa consommation en énergie, de rendre la consommation d'énergie visible pour permettre à l'exploitant de mieux connaitre son process et ainsi d'être en mesure d'optimiser son fonctionnement à la fois localement et globalement».