Un rapport de la Commission européenne publié le 11 février dernier révèle que les taux de nitrates dans les eaux de l'Union sont en baisse.
Le rapport sur l'application de la directive sur les nitrates qui vise à améliorer la qualité des eaux fait apparaître une tendance à la stabilisation ou à la diminution des concentrations de nitrates à l'intérieur de l'UE. Entre 2004 et 2007, les concentrations de nitrates dans les eaux de surface (y compris les rivières, les lacs et les canaux) seraient restées stables ou auraient diminué dans 70 % des sites de surveillance. Dans 66 % des sites de surveillance, la qualité des eaux souterraines serait stable ou en voie d'amélioration.
En dépit de ces tendances encourageantes, le rapport cite toutefois un certain nombre de régions dans lesquelles les taux de nitrates restent préoccupants. De fortes concentrations sont ainsi enregistrées dans les eaux souterraines en Estonie, dans le sud-est des Pays-Bas, en Belgique (Flandres), au Royaume-Uni (Angleterre), dans plusieurs régions de France, en Italie du Nord, dans le nord-est de l'Espagne, dans le sud-est de la Slovaquie, en Roumanie méridionale, à Malte et à Chypre. Les concentrations sont particulièrement élevées dans les eaux de surface à Malte, au Royaume-Uni (Angleterre), en Belgique (Flandres) et en France (Bretagne).
D?après ce rapport, environ 15 % des stations de surveillance des eaux souterraines et 3 % des stations de surveillance des eaux de surface ont enregistré des concentrations de nitrates largement supérieures à la norme de qualité de l'eau fixée à 50 mg/l.
Pour Janez Poto?nik le nouveau commissaire chargé de l'environnement, « Les agriculteurs ont déployé des efforts considérables pour améliorer la gestion de la fertilisation, ce qui produit aujourd'hui de bons résultats et favorise une meilleure évolution de la qualité de l'eau. Toutefois, dans certaines régions, le respect des normes de qualité des eaux de l'UE reste un défi complexe et permanent».
Le rapport fait également état d'un intérêt croissant de la part des agriculteurs pour des méthodes d'épandage innovantes et pour de nouvelles technologies comme le traitement des effluents d'élevage. Ces technologies vont de la simple séparation des matières solides et liquides à des techniques plus avancées de transformation du lisier en engrais organiques de qualité. Elles sont souvent associées à des techniques de récupération d'énergie. Des groupes d'agriculteurs ont investi dans des projets coopératifs, notamment en Belgique, aux Pays-Bas et en Espagne
Ce rapport peut être téléchargé ici