Selon le rapport d'évaluation publié le 7 juin dernier par la Commission européenne et l'Agence européenne pour l'environnement (AEE), les émissions de certains polluants industriels dans l'Union européenne continueraient d'augmenter.
Le deuxième rapport d'évaluation du registre européen des émissions de polluants (EPER) confirme les résultats de l'évaluation préliminaire effectuée l'an dernier. Il révèle notamment une diminution des émissions en ce qui concerne deux tiers des cinquante polluants industriels de l'air et de l'eau, notamment des polluants azotés déversés dans les eaux (- 14,5 %), des différents types de phosphore (- 12 %) et des dioxines et furannes émis dans l'atmosphère (- 22,5 %).
En revanche, on observe une tendance à la hausse des émissions de certains polluants tels que le dioxyde de carbone, lesquelles ont augmenté de 5,7 % entre 2001 et 2004. Ceci tiendrait au fait que les instruments clés de la lutte contre les émissions de dioxyde de carbone, tels que le système d'échange de droits d'émission, n'étaient pas encore en place en 2004.
L'EPER est un registre des émissions provenant des grandes et moyennes installations industrielles accessibles par internet à l'adresse : www.eper.ec.europa.eu. Il couvre une cinquantaine de polluants affectant l'air et l'eau. Les données publiées proviennent d'installations situées dans tous les États membres de l'Union européenne et concernent l'année 2004.
Ce deuxième rapport d'évaluation de l'EPER est aussi le premier à contenir des données sur les installations industrielles des dix États membres qui ont adhéré à l'Union européenne en 2004. Il offre donc une carte plus complète des émissions dans l'Union européenne.
Rappelons que L?EPER est appelé à être prochainement remplacé par le registre européen des rejets et des transferts de polluants (PRTR européen) qui sera établi sur la base des données de 2007 et sera publié en 2009.
Il couvrira plus de 91 substances produites par des installations industrielles de 65 domaines d'activité économique différents, ainsi que les émissions provenant de sources diffuses telles que le trafic autoroutier, le chauffage domestique et l'agriculture.