L?hygiénisation des digestats par la méthanisation est un point crucial pour le développement de la filière de la méthanisation « à la ferme ». Le plus souvent ces digesteurs sont mis en place par un ou plusieurs agriculteurs pour exploiter le gisement de matières du site. De plus en plus, ils font appels à des sources de déchets extérieurs pour maintenir la production de biogaz. Ces déchets sont le plus souvent d'origines agricoles, mais aussi industrielles (des industries agroalimentaires), ou municipales comme les tontes de pelouse. Pour des questions « d'image » et de risques, les boues de stations d'épuration ne sont souvent pas acceptées. L?exutoire naturel du digestat est le sol via l'épandage. On cherche donc à maîtriser les intrants, mais leur analyse exhaustive est impossible. En effet, il faudrait faire des analyses sur tous les microorganismes pathogènes, les virus, les parasites, les composés trace organiques (CTO) les éléments tracent métalliques (ETM) suivant la nature des substrats utilisés. La législation a fixé des normes à l'épandage qui bien sûr peuvent évoluer. Il est évident que pour nombre d'indésirables (CTO, ETM), il vaut mieux prévenir et donc ne pas les introduire. Parfois, on a vu des re-contaminations par des microorganismes après digestion anaérobie et ceci uniquement dues aux conditions sanitaires des transports vers les champs d'épandage. C?est donc l'ensemble de la filière qu'il faut chercher à maîtriser. L?expérience sur le terrain montre que cela est possible et que l'on peut arriver à des résultats plus que satisfaisants. Cet article a pour but de donner une vue globale de la problématique, d'expliquer quand on peut le faire, et bien sûr il est conseillé de se rapprocher des services en charge de la réglementation pour approfondir le problème (qui est souvent aussi, pour ne pas dire chaque fois, une problématique spécifique).
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