Pour exploiter les mines de fer lorraines, environ 200 millions de m3 d'eau étaient pompés annuellement vers la surface. Une partie de cette eau servait pour la production d'eau potable à un grand nombre de communes dont Jarny (Meurthe et Moselle), qui a confié la distribution de son eau à la Compagnie Générale des Eaux. Pour des raisons économiques, l'exploitation des mines est maintenant arrêtée et la suppression des pompages d'exhaure va entraîner l'ennoyage des centaines de kilomètres de galeries creusées depuis deux siècles. L'eau provenant de cette nouvelle nappe sera alors impropre à la consommation en se chargeant en quantité importante de sulfates, avec des taux pouvant atteindre 1 500 mg SO4/l. Afin d'assurer l'alimentation en eau potable des populations concernées, la meilleure solution consiste à traiter ces eaux en éliminant les sulfates par le procédé de nanofiltration. Cette technique membranaire, à cheval entre l'ultrafiltration et l'osmose inverse, a pour principale caractéristique une grande sélectivité vis à vis des ions bivalents : elle retient essentiellement les ions sulfates (SO4--), calcium (Ca++) et magnésium (Mg++). Sur la base de ce procédé, OTV-Hydrex vient de procéder à la mise en route de l'usine de Jarny qui va devoir faire face à la dégradation de l'eau due à l'ennoyage imminent de la mine de Droitaumont.
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