Depuis plusieurs mois, après une période d'espoirs, le développement de l'ANC en France marque le pas. La crise économique européenne, bien qu'une réalité, ne saurait expliquer à elle seule cette situation. Bien sûr, on aura noté le manque de conviction des agences de l'eau dans la mise en place d'une politique lisible quant à la protection des milieux aquatiques grâce à cette solution d'assainissement, considérée par elles comme une solution mineure de protection de l'environnement. De même, une forme de brouillard réglementaire mettant au même niveau des filières testées avec une précision mécanique sur la base d'essais aux bases scientifiques fragiles et des filières traditionnelles pour certaines prouvées totalement inopérantes et pour les meilleures démontrées dans deux cas sur trois opérationnelles ne conduisent pas élus et propriétaires à la confiance indispensable pour faire investir ou investir de façon importante. Une installation complète constitue pourtant en 2016 une dépense moyenne de l'ordre de 10 000 ?. Le paradoxe est bien que nous n?avons jamais eu autant à disposition des produits aussi performants. Séparer l'ivraie et le bon grain serait un exercice responsable auquel nul, aujourd'hui parmi l'ensemble des acteurs du domaine de l'ANC, n?a le courage se livrer avec pour chacun des acteurs des raisons différentes mais un même résultat, subir une situation sans espoir. Ce manque général de prise de responsabilité retarde à lui seul l'émergence d'une solution d'assainissement qui dépasse quelques « rustauds » dans des fermes isolées pour trouver ses créneaux d'applications jusque dans les quartiers chics de centres urbains. L?ANC est une partie indissociable de l'ensemble de l'assainissement applicable à tous les territoires, il est performant, il est pérenne, il est durable, il ne doit être que de qualité. Il suffit pour son essor de penser autrement c'est-à-dire ne pas faire comme d'habitude et ne pas rester dans un schéma séculaire de pensée (eh oui déjà !). Le présent article essaye de tracer quelques unes des nombreuses actions possibles pour sortir l'ANC du « puisard » où les eaux usées l'ont souvent conduit.
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