Combien de fois l'avons-nous prise cette route de la Romanche ? Pour aller de Grenoble dans les Hautes Alpes et en revenir, pour ?monter? à l'Alped'Huez ou aux Deux-Alpes ; pour ?descendre? à Nice via les grands cols' Chaque fois il fallait traverser la désolation industrielle de Séchilienne à Livet, la gorge sale, grise, fumeuse et puant l'acétylène. Plus tard, l'usine de carbure ayant fermé, il n?y avait au moins plus l'odeur. Mais à chaque passage, on se demandait qui acceptait encore de vivre là, dans cette gorge sans soleil, avec camions et voitures passant constamment au ras de maisons aussi grises et noirâtres que les cendres et fumées des usines en déclin depuis plus de quarante ans.
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