Six mille ans d'histoire de l'humanité riche de l'eau sont en train de s'engloutir sous les barrages turcs des cours amonts du Tigre et de l'Euphrate, ou de s'ensabler un peu plus dans les terres desséchées de la Syrie et de l'Irak qui ont connu les splendeurs successives de la Mésopotamie. L?Etat turc mène depuis trois décennies un programme hydraulique pharaonique, le GAP (Great Anatolian Project) de plus en plus controversé, bien que les objectifs officiels soient justifiés: production d'énergie et l'accroissement des surfaces irrigables pour favoriser le développement régional et national. Mais au prix de populations kurdes une fois de plus spoliées et brutalement déplacées prétendument pour leur bien et leur intégration, au prix de la paix dans le bassin mésopotamien, au prix aujourd'hui de la disparition d'un des plus beaux fleurons du patrimoine historique et culturel mondial : Zeugma.
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