Le Syndicat des Eaux d'Ile de France alimente en eau 4 millions d'habitants de la banlieue parisienne ; la gestion de ce service ayant été confiée à la Compagnie Générale des Eaux en qualité de régisseur. Elle traite pour cela l'eau des 3 principales rivières de la région parisienne : la Seine, la Marne et l'Oise dont la qualité bactériologique est particulièrement dégradée au droit des prises d'eau des usines. Dans ce contexte, garantir la qualité microbiologique de l'eau au robinet du consommateur nécessite une surveillance particulière de la qualité des eaux au niveau de la ressource, des différentes étapes du traitement et du transport de l'eau dans le réseau de distribution. La qualité bactériologique de l'eau brute fait l'objet d'un suivi journalier par l'analyse des germes indicateurs de contamination fécale. Toute dégradation donne lieu à l'adaptation de la filière de traitement pour augmenter l'efficacité de chaque étape : augmentation du taux de coagulant, augmentation des taux d'ozone et de chlore pour garantir une désinfection maximale. L'abattement des germes est suivi dans la filière à chaque étape de traitement à partir de l'analyse des germes test. Un suivi plus fin de l'efficacité de l'étape de clarification est assuré par le comptage en continu des particules dans l'eau filtrée sable. Des études préalables ont montré la bonne corrélation entre le nombre de particules et le nombre de coliformes en sortie de filtres. De nouveaux dispositifs basés sur la filtration de grands volumes sont en cours d'installation pour juger de la qualité bactériologique des eaux finales : eau filtrée sur CAG et eau après chloration. L'objectif est d'augmenter la sensibilité des prélèvements bactériologiques sur les étapes de la filière où l'eau est exempte de germes selon les protocoles normalisés. Le dispositif de prélèvement, après une période de test, a fait l'objet d'un dépôt de brevet. Enfin, le réseau de distribution particulièrement long et maillé dans un tissu aussi urbanisé que la Banlieue de Paris fait l'objet d'une surveillance serrée. L'auto-surveillance spécifique vient compléter un contrôle réglementaire très important et plus de 15 000 prélèvements par an sont ainsi effectués en réseau. La Banlieue de Paris s'est dotée d'un réseau de stations de rechloration et d'analyseurs en continu pour le contrôle du chlore qui permet le suivi de sa diffusion dans le réseau et une réaction rapide en cas de recroissance bactérienne. L'ensemble de ces dispositions permet de faire face à toute dérive de la qualité microbiologique des eaux et d'assurer des niveaux de conformité bactériologique de l'eau distribuée particulièrement élevés.
Cet article est réservé aux abonnés, pour lire l'article en entier abonnez vous ou achetez le
Acheter cet article
Voir les abonnements