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Les écofiltres d’hélophytes, une alternative durable pour les stations d'épuration des eaux usées en Algérie

07 novembre 2022 Paru dans le N°455 ( mots)

Résumé

L’amélioration des connaissances dans le domaine de l’épuration des eaux usées à fortement participé à la conception de nouveaux systèmes de traitement des eaux usées s’inspirant des processus naturels, dénommés «écofiltre», est un procédé qui reprend les techniques naturelles d’autoépuration et contribue à la protection de l’environnement afin de préserver les ressources en eaux conventionnelles.

L’objectif principal du présent travail, est de crée un système éco technique d’épuration puis de tester les potentialités du pouvoir absorbant et épurateur de certaines hélophytes (Phragmites australis, Typha latifolia), vis-à-vis de la pollution organique sous un climat aride.

Les résultats obtenus à l’issue de cette étude montrent que les abattements sur les paramètres de pollution organique sont satisfaisants grâce à l’action conjuguée des hélophytes, des bactéries et de la barrière physique et les conditions climatiques.

Notre dispositif expérimental a montré une grande capacité à éliminer les MES, la DBO5 et la DCO des performances épuratoires satisfaisants, eu égard aux autres modèles de traitement des eaux classiques et onéreux. La demande chimique en oxygène (DCO) ainsi que la demande biochimique en oxygène (DBO5) diminuent progressivement et significativement de l’amont en aval. Les diminutions de la DCO et de la DBO5 sont très élevées et même plus importants que ceux obtenus avec une station d’épuration mécanisée à boues activées. Les rendements optimaux atteignent 93,5 pour la demande biologique en oxygène (DBO5), et 90 pour la demande chimique en oxygène (DCO). La réduction des matières en suspension (MES) est de 96,8 %.

En plus des performances de l’élimination simultanée de la pollution azotée et phosphatée, Le rendement d’abattement de l’azote total est compris entre 48 et 50 % en fonction de temps de séjour hydraulique, les abattements sur le phosphore sont en moyenne de 65,3 et 72 %.

Une différence significative de la réduction de la pollution organique a été constatée entre le témoin et les filtres à hélophytes, ainsi qu’une corrélation entre le rendement épuratoire et la présence de la plante, sa biomasse et le temps de séjour.

 Introduction

La récente prise de conscience des enjeux de conservation des écosystèmes a repositionné les écotechniques d’assainissement adaptées aux contextes et aux ressources locales, elles deviennent des alternatives compétitives et qui s’intègre à la démarche de développement durable surtout dans le contexte actuel de réchauffement climatique.

Ce sont des techniques dites douces, proches d’un fonctionnement naturel. Elles permettent de réaliser des économies sur deux postes critiques aujourd’hui, l’eau et l’énergie. Elles sont des alternatives intéressantes pour les communes dont le milieu récepteur est particulièrement fragile t’elle est le cas de notre région d’étude ou les rejets se font dans le maraicage (sebkha).

L’objectif de ce travail consiste à tester les capacités épuratrices des hélophytes à l'égard de la pollution domestiques .Cet écosystème est-il capable d’absorber et d’épurer des eaux usées domestiques, après un traitement via un décanteur primaire, avant qu’elles n’arrivent à la sebkha.

L’étude des potentialités des hélophytes vis-à-vis de la pollution organique (DCO et DBO5), de l’abattement des nutriments N et P seront étudiés étant donné que les performances épuratoires de bassins d’épuration peuvent être différentes, même s’ils fonctionnent dans des conditions climatiques et des charges similaires comme il a été référé Finney et Middlebrooks (1980).


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