Les lits de macrophytes pour le traitement des boues d'épuration séduisent aujourd'hui de nombreuses collectivités par leur simplicité, leur souplesse et l'image verte qu'ils représentent. Toutefois, ces procédés sont récents et on manque de recul sur leurs impacts. Les acteurs s'interrogent notamment sur les possibilités de valorisation agricole des boues à l'issue du traitement. Dans le cadre d'une étude de ces systèmes de traitement, le Laboratoire GRAPPE a tenté d'évaluer les risques de repousses de roseaux après l'épandage. Ces risques dépendent de multiples paramètres, mais la disponibilité en eau semble constituer le facteur le plus limitant en terrains cultivés. L?étude s'est donc limitée à l'évaluation de l'aptitude de développement des roseaux en fonction de deux facteurs : l'humidité du sol et l'humidité des rhizomes à la plantation. À partir d'une expérimentation en conditions contrôlées, nous avons démontré : - Que l'humidité des sols cultivés non hydromorphes, généralement inférieure à 40 % (humidité pondérale) limite le développement des roseaux : seules quelques pousses apparaissent, - Que la déshydratation des rhizomes à un niveau de 23 % d'humidité réduit considérablement leur aptitude à générer de nouvelles pousses : seules quelques pousses sont apparues sur les sols d'humidité supérieures à 50 %. Ces résultats ont été obtenus pour un seul type de substrat, et dans des conditions climatiques particulières. Il serait intéressant de vérifier ces informations par un suivi des pratiques d'épandage.
Cet article est réservé aux abonnés, pour lire l'article en entier abonnez vous ou achetez le
Acheter cet article
Voir les abonnements