Beaucoup d’acteurs placent de gros espoirs dans l’émergence de la 5G, avec sa composante à faible coût destinée à l’Internet des objets, qui mettrait un peu d’ordre dans le maquis actuel des supports de communication (Voir EIN n° 411) : Sigfox, LoRaWAN, GSM, GPRS, Wifi… « La 5G est très attendue car elle aura un volet dédié aux faibles flux. Aujourd’hui, la 3G est un gouffre en termes de consommation d’énergie, donc d’autonomie des capteurs communicants », explique Maxime Kieffer, chez Sewerin. Même son de cloche chez Luc Bade, de Gutermann : « tous ceux qui travaillent en GSM font face au problème de l’énergie. La 5G en consommera beaucoup moins. Nous développons déjà des produits en ce sens. Encore faut-il que les opérateurs de télécom déploient les antennes. Si cela fonctionne dans deux ans, ce sera bien… ».
La solution à tous les problèmes, donc ? Emilien Debaecke, de Noreade, apporte un bémol important. « En zone rurale, ni la 3G ni la 4G ne sont disponibles à certains endroits. Pour communiquer en temps réel au SDIS l’indisponibilité d’un poteau incendie, nous utilisons le bon vieux téléphone… Pour les éditeurs de logiciel, la 4G est un acquis, ils développent en mode web. Cela pose un problème. J’utilise par exemple un logiciel de cartographie embarqué qui dans quelques années ne sera plus maintenu… », explique-t-il.