Parmi l’ensemble des polluants à identifier dans les sols, il en est un à ne pas oublier : l’amiante.
Eclairage de Thomas Dodelande, Directeur technique Isodiag
Bien que la question des pollutions chimiques se pose systématiquement dans le cadre d’un chantier de terrassement, celle de la pollution amiante est parfois oubliée. Pourtant si ce risque n’est pas pris en compte suffisamment tôt, il peut exposer le chantier à des décalages de planning, à des coûts non prévus. La réalisation d’un diagnostic amiante est donc recommandée en fonction des conclusions de l’étude historique du site.
Certains donneurs d’ordre et bureaux d’études ont intégré le risque spécifique de pollution amiante dans leurs chantiers de terrassement. C’est le cas de certains connexes aux projets du Grand Paris
Sur ces chantiers d’envergure, les volumes de terres excavées sont très importants et l’anticipation du risque amiante est primordiale.
Dans le cadre de ces chantiers, Isodiag qui accompagne les maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre dans la gestion globale du risque amiante depuis 2015, a élaboré et met en œuvre une méthodologie complète de diagnostic de sols potentiellement pollués à l’amiante.
C’est avec des pelles mécaniques pressurisées équipées de moyens de brumisation pour abattre les poussières que des sondages sont réalisés et qu’un opérateur de repérage amiante réalise l’identification de matériaux ou produits susceptibles de contenir de l’amiante présent dans ces terres excavées, les échantillonne pour les faire analyser par un laboratoire d’analyse et confirmer la présence d’amiante dans ceux-ci.
Il réalise également des prélèvements d’échantillons composites de terres afin de les faire analyser et rechercher la présence de fibres d’amiante dans la matrice terreuse.
Isodiag établit alors une cartographie en X Y Z des terres impactées par la pollution amiante avec une localisation par maillage. Les terres peuvent ainsi être triées puis orientées vers des filières adaptées de gestion de celles-ci tout en prenant en compte des critères lithologiques et organoleptiques. Le tri permettant ainsi de revaloriser les terres non impactées par la pollution amiante.
Pendant ces différentes phases, des mesures d’empoussièrement sur les travailleurs et dans l’environnement sont réalisées pour vérifier les niveaux de risques des processus mis en œuvre lors du diagnostic.