Après avoir enregistré une chute sensible entre 2011 et 2015, le marché de l’assainissement non collectif semble redémarrer en France. Comment expliquer cette reprise ? « Le marché de la construction neuve a redécollé, entrainant un regain d’activité sur le marché de l’assainissement non collectif, explique François Le Lan, Vice-Président de l’IFAA. Le marché de la réhabilitation quant à lui, a été fortement soutenu par les agences de l’eau qui ont engagé de gros efforts ces dernières années. Aujourd’hui, de 16 à 17 % de l’activité résulte des subventions attribuées par les agences ». Une interrogation subsiste toutefois : qu’en sera-t-il demain si les agences, tenant compte des ponctions opérées par Bercy, abaissent ou coupent leurs subventions ? Le rapport IGF-CGEDD publié le 10 juillet dernier préconise déjà une limitation des aides à l’ANC dans les cadrages du XIe programmes des agences aux seules opérations groupées dès lors qu’il existe un enjeu environnemental avéré (protection de captages, zones littorales karstiques, zones de conchyliculture, etc.). Or, leur montant est évalué à 140 M€. « Nul ne sait véritablement ce qui portera la filière demain », s’inquiète Marc Sengelin, le Président de l’IFAA. Un point positif cependant, le marché serait de moins en moins tributaire des subventions attribuées en réhabilitation. « Alors qu’il y a 3 ou 4 ans, une part prépondérante du marché était imputable à la réhabilitation, ce phénomène s’est inversé, souligne François Le Lan. Aujourd’hui, la construction neuve, qui ne dépend pas des subventions attribuées, serait devenue largement majoritaire ».