Il existe deux grandes catégories de techniques?: celles qui détruisent les molécules polluantes et celles qui les captent.
• L’oxydation, qu’elle soit thermique, catalytique ou biologique,
« casse » les molécules organiques en CO2
et H2
O. « La seule seule
différence est la cinétique. L’oxydation thermique à 800 °C détruit les
molécules en une seconde, voire moins, mais consomme de l’énergie. Oxydations thermique et catalytique sont indiquées pour traiter
des COV à concentration élevée, en profitant de l’effet autothermique
(les COV eux-mêmes servent de carburant) » explique Jean-Louis
Fanlo. Elles concernent plutôt les industries utilisant des solvants :
dégraissage métallique, chimie … Les problèmes d’odeur (STEP,
équarissage, compostage), en général dus à des molécules en
très faible concentration, relèvent plutôt de l’oxydation biologique.
• L’autre solution consiste à capter les molécules polluantes par
absorption dans un liquide (lavage des gaz) ou adsorption sur un
solide (en général du charbon actif). Evidemment, il faut ensuite
s’en débarrasser. Ainsi le lavage des gaz, souvent utilisé contre
les odeurs, suppose-t-il l’accès à une STEP pour traiter le liquide
chargé. Le charbon actif saturé peut être brûlé ou « régénéré »
mais, dans tous les cas, les molécules polluantes sont finalement incinérées. Autre technique de captage, la condensation
par refroidissement de l’air pollué avec de l’azote ou de l’oxygène liquides, voire des saumures, concerne surtout le cas de
COV émis à très forte concentration mais faible débit (pharmacie, chimie fine…).
Des procédés marginaux comme la photocatalyse ou les plasmas froids n’ont pas vraiment percé en France. Il existe également quelques solutions membranaires, souvent associées à de
la condensation.