Sur les ferries comme ceux de Brittany Ferry ou de CroisiEurope, les cuisines sont souvent situées sur le pont supérieur, tandis que les bacs de récupération des graisses sont dans la cale. Comment éviter le colmatage des kilomètres de tuyauteries qui séparent ces deux points ?
Le problème a été résolu par Aderbio, spécialiste du traitement des effluents de la restauration : « nous proposons un système de bioaugmentation, explique Olivier Poline, directeur général. Dans les cuisines, nous installons une cuve contenant de l’eau, des bactéries, des nutriments et de l’air. Cette culture, que nous avons développée spécifiquement, est injectée régulièrement dans les canalisations, de manière à traiter les graisses dès le début de leurs parcours ».
Au final, les eaux récupérées en cale sont 30 à 70 % moins chargées en graisses selon qu’il s’agit de graisses crues ou cuites.
L’utilisation d’enzymes pour dégrader les graisses rencontre cependant un accueil mitigé parmi les professionnels de l’assainissement, comme en témoigne les échanges sur le forum Fluksaqua : si elles permettent à certains d’espacer les vidanges et d’améliorer le rendement des pompes, d’autres pointent du doigt leur coût important pour des résultats mitigés.