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Favoriser la maintenance préventive pour optimiser les coûts d’exploitation

25 septembre 2017 ( mots)
En station d’épuration urbaine comme en station industrielle, la définition d’une solution d’aération-agitation adaptée est un préalable indispensable à une exploitation optimale et durable d’un ouvrage de traitement. Mais pour que le process aération conserve l’ensemble de ses performances dans le temps, il est indispensable de procéder à une maintenance régulière des différents équipements qui le composent, à commencer par les réseaux, rampes et diffuseurs immergés en fond de bassin. En fines bulles, par exemple, les diffuseurs d’air subissent dans certains cas une obturation progressive par des boues, des sulfates ou des carbonates qui provoquent une diminution de leur efficacité, l’utilisation des surpresseurs ou turbocompresseurs à un régime plus important, impliquant une augmentation de la consommation d’énergie. Il est alors nécessaire d’intervenir pour restaurer leur capacité nominale d’aération. C’est là qu’interviennent les techniques de la plongée industrielle qui offrent une alternative intéressante à la vidange pure et simple d’un ouvrage ou au grutage d’un système d’aération. « Car le fait que des rampes soient grutables ne permet que très rarement d’éviter la plongée, explique François Martin, directeur technique de Tech-Sub, société spécialisée depuis plus de 20 ans dans les travaux subaquatiques et d’accès difficile. Dans bien des cas, la présence de filasses sur les rampes empêche tout relevage non précédé d’un nettoyage préalable. Et si la qualité du prétraitement permet d’éviter les dépôts de filasses, c’est bien souvent les dépôts de boues sur le fond du bassin qui empêchent la remise en place des rampes après leur grutage ». Dévaser un bassin, réparer une élingue cassée, refixer un équipement… Les techniques de plongée en station d’épuration permettent d’intervenir rapidement, sans interrompre le process, de manière à établir un diagnostic précis et détaillé qui permettra de remédier aux nombreux désordres susceptibles d’affecter les équipements d’aération. Car les filasses ne sont pas les seuls motifs d’intervention. François Martin cite les dépôts de boues qui deviennent problématiques lorsque leur épaisseur dépasse le niveau de la sortie des bulles, les phénomènes de bullages anarchiques qui provoquent un déficit d’aération, une surconsommation d’énergie et parfois même une détérioration du réseau par suite d’une pénétration de l’effluent via le diffuseur endommagé dans les ramifications… Pour ne citer que ce qui relève de la maintenance curative. Car si les scaphandriers voient leurs interventions en urgence reconnues, leur rôle, en termes de prévention, est nettement moins connu. « Or, pouvoir évaluer précisément l’état des ouvrages et des équipements immergés est une nécessité pour éviter les pollutions accidentelles, garantir la pérennité des équipements et assurer une exploitation optimale » souligne François Martin chez Tech-Sub. Les interventions, qu’elles soient préventives ou curatives, sont réalisées par des scaphandriers spécialistes des stations d’épuration. Ils maîtrisent les conditions de leur intervention tout en disposant d’une expertise particulière des équipements inspectés. « Cela nous permet de proposer aux exploitants une expertise détaillée de leurs équipements d’aération, qui leur permettra de connaître dans le détail la capacité de bullage de chacun de leurs équipements. Ainsi, l’exploitant connaît précisément l’état de son bullage par rapport à ses capacités nominales et sait tout ce qui se passe au sein de son bassin ». Reste qu’en stations d’épuration urbaines, les démarches préventives restent rares, les exploitants préférant souvent attendre la survenue d’un problème pour faire intervenir une équipe de plongée. « Elle est plus répandue en milieu industriel, ou les exploitants souhaitent suivre de près l’état de leur bullage pour optimiser leurs coûts d’exploitation » comme l’indique François Martin qui recommande un examen approfondi des équipements tous les deux ans minimum. L’enjeu n’est pas mince puis qu’il permet d’économiser jusqu’à 50 % des consommations d’énergie tout en évitant l’arrêt des équipements donc des procédés.