Hytec Industrie (Groupe Aquaprox) répartit ses activités sur trois segments de marchés qui peuvent s’avérer complémentaires. Le premier concerne le traitement des effluents industriels par voies physico-chimique, biologique, évaporation sous vide, oxydation catalytique, sans oublier les techniques membranaires. Le second repose sur la production d’eau de process, laquelle repose largement sur l’ultrafiltration, la nanofiltration et l’osmose inverse. « Le troisième segment découle de la synergie des deux premiers, explique Thomas Féron, Directeur général délégué d’Hytec Industrie. C’est l’activité de Reuse et de recyclage des eaux qui nécessite une parfaite maîtrise du traitement des effluents pour pourvoir les recycler, après traitement, en tête de process ». Hytec Industrie qui dispose désormais de belles références, a ainsi développé une installation de Reuse pour le compte d’un important industriel qui permet de traiter, puis de réutiliser en tête de process, quelque 40 m3/h d’effluents précédemment envoyés en station d’épuration communale. « Le process associe un prétraitement physico-chimique, puis biologique avec des techniques membranaires qui se composent successivement d’une filtration grossière à 10 microns, d’une ultrafiltration, puis d’une osmose inverse, explique Thomas Féron. Il permet de recycler 85 % de l’effluent antérieurement rejeté. D’un effluent qui partait en station d’épuration communale, nous avons fait une eau de process que l’on recycle en tête de process ». Les 15 % restants font l’objet d’une évapo-concentration qui permet de recycler à nouveau 10-12 % du volume restant vers des eaux d’utilités, le concentrat (3 à 5 %) étant envoyé en centre de destruction. Même si l’équilibre financier de ce type de réalisation reste encore assez précaire, ces démarches sont emblématiques de ce qu’il faut développer pour s’affranchir des risques qui pèsent sur la disponibilité de la ressource et sur la hausse des coûts des conventions de raccordement des eaux usées autres que domestiques. « Dans certaines régions, ces coûts sont en train d’exploser », souligne Thomas Féron qui pointe le retard de la France par rapport à plusieurs autres pays européens. En Belgique par exemple, le groupe Aquaprox a réalisé pour le compte d’un grand abattoir une installation complète de Reuse qui permet de réutiliser, après traitement, l’ensemble des eaux en tête de process.