Une ville est un écosystème vivant, une ville change, se transforme en fonction du nombre de ses habitants, mais également en fonction de nouveaux modes de vie et d’évolutions sociétales. Une stratégie de smart city est donc vouée à évoluer dans le temps. La population mondiale est de plus en plus urbaine et les villes doivent s’y préparer et s’assurer que les services mis en place sont évolutifs et « Future Proof ». Il est une constante dont on est certain qu’elle perdure quelles que soient les transformations : l’eau ! Les collectivités en sont conscientes et la mise en œuvre de compteurs d’eau connectés est souvent l’un des premiers, voire le premier service déployé. Au-delà des bénéfices évidents que ce service apporte à la ville (meilleure gestion de la ressource, économies, détection de fuites, service aux usagers…), cela présente un avantage considérable pour une démarche de smart city. En effet, cela permet à la collectivité de s’assurer d’une couverture optimale de son territoire et au plus précis. Partout où il y a des hommes, il y a de l’eau !
En outre, technologiquement, les compteurs d’eau s’avèrent être les plus compliqués à connecter - souvent enterrés ou sous des regards en fonte - et faire remonter les données impose une compétence et une exigence forte en termes de qualité de service. Mais c’est en cela que cela représente un socle fondateur pour une politique de smart city. En effet, à partir du moment où, sur un territoire, ont été déployés des objets connectés sur des compteurs d’eau et que ces objets se connectent bien au réseau qu’aura choisi la collectivité, il sera alors possible, sous réserve d’interopérabilité, de connecter d’autres objets en ayant la garantie que le réseau sera suffisamment dense et fort pour accueillir ces autres services : éclairage, stationnement, collecte des déchets, qualité de l’air…
Le choix de l’interopérabilité pour les collectivités semble s’imposer de lui-même et c’est aux prestataires de s’adapter pour répondre à cette attente. Les villes demain seront amenées à collaborer entre elles et à mutualiser le moyen par lequel elles pourront connecter les différents objets de la ville intelligente sans avoir à redéployer d’infrastructures. Standardiser les protocoles de communication et proposer des objets connectés interopérables, permettra de répondre au plus près de ces besoins, tout en permettant aux collectivités de rationaliser les coûts.
Cela laissera également aux élus plus de liberté pour choisir les partenaires adéquats, ceux qui pourront les accompagner, au mieux et dans la durée, dans leur démarche vers une smart city efficiente et évolutive. Savoir s’adapter et prendre ce virage technologique est impératif sous peine de se voir rapidement distancé sur un marché si prometteur !
Christophe Dacre-Wright,
Directeur du développement, Birdz