L’un des obstacles à la généralisation de l’entretien des dispositifs d’ANC est le manque d’informations sur le parc. C’est ce qu’a confirmé l’enquête réalisée l’an dernier par l’IFAA, le Syndicat des Industries et Entreprises Françaises de l’assainissement autonome (Voir EIN n° 425). La principale difficulté tient au fait que les canaux de distribution sont pour une large part (68 %) indirects. Par ailleurs, seul un industriel interrogé sur deux rend obligatoire la mise en service de ses installations, soit par lui-même, soit par une société de services, un distributeur ou un installateur. Du coup, la traçabilité s’organise de façon très différente selon les fabricants, et va du simple coupon-réponse à la mise en service obligatoire.
Mais certains industriels vont plus loin en misant sur l’incitatif comme une extension de garantie, ou un entretien gratuit. Ces politiques favorisent la remontée du numéro de série, de l’adresse de l’installation et du nom du client, et des dates d’installations et de mise en service.
Mais la traçabilité repose encore largement sur le seul utilisateur. 64 % des industriels interrogés évoquent une traçabilité inférieure à 50 %, tandis que 25 % avancent un chiffre supérieur à 75 %. Et seuls 11 % avancent un taux de contrat d’entretien supérieur à 50 %.
Pour 82 % des produits, un contrat d’entretien est proposé aux particuliers.
Conscient de la nécessité de remédier à cette situation, 86 % des industriels interrogés se déclarent favorables à la mise en place d’une obligation d’entretien effectif et 93 % d’entre eux souhaitent que la traçabilité soit rendue obligatoire. Des chiffres encourageant pour l’IFAA qui plaide pour la co-construction, avec l’ensemble des acteurs de l’ANC, d’un outil de traçabilité mutualisé.