Les autorités sanitaires imposent d’effectuer des tests réguliers des installations (ECS et TAR) dont les fréquences dépendent du type d’installation. La méthode NF T90-431 est, à ce jour, la seule admise pour ces tests dits réglementaires. La raison : la culture de bactéries est la seule permettant de détecter exclusivement les Legionella pneumophila (il existe de nombreuses espèces de légionelles, Legionella spp est la dénomination correspondant à « toutes les espèces de légionelles ») de tous sérogroupes (il existe 16 sérogroupes de cette bactérie pathogène), vivantes (donc capables de réplication, condition de leur pathogénicité)… et de les dénombrer (UFC/L).
Les autorités sanitaires imposent également aux installations classées ICPE 2921-D et E de mettre en place un plan de surveillance en plus des analyses réglementaires : « Dans le cadre du plan de surveillance, l’exploitant identifie les indicateurs physico-chimiques et microbiologiques pertinents qui permettent de diagnostiquer les dérives au sein de l’installation, en complément du suivi obligatoire de la concentration en Legionella pneumophila dans l’eau du circuit […] Les prélèvements et analyses permettant le suivi de ces indicateurs sont réalisés par l’exploitant selon une fréquence et des modalités qu’il détermine afin d’assurer une gestion efficace du risque de prolifération et de dispersion des légionelles » (arrêtés du 14 décembre 2013).
Pour ces analyses, d’autres méthodes que la méthode NF T90-431 sont admises, normées ou non, le choix étant à la discrétion du gestionnaire des installations. Pour les réseaux d’ECS, ces analyses d’autocontrôle sont « fortement recommandées », les propriétaires doivent tenir un carnet sanitaire permettant de prouver le suivi régulier de leurs installations en cas de litige.
La qPCR temps réel - Cette méthode (NF T90-471), bien que validée par l’AFNOR comme méthode dite « alternative », ne peut être utilisée que dans le cadre des autocontrôles, et ne peut pas remplacer la méthode NF T90-431 pour la réalisation des analyses réglementaires. La raison : elle ne fournit pas un indicateur assez fiable du danger sanitaire réel des installations. En effet, la réaction en chaîne par polymérase utilise un principe d’amplification du signal de l’ADN des cellules recherchées, présentant des marqueurs spécifiques. Or, dans des échantillons de l’environnement (et particulièrement après désinfection), des cellules mortes se retrouvent en suspension dans les réseaux d’eau. L’ADN présent dans ces cellules mortes sera alors amplifié et détecté au même titre que ceux des cellules vivantes, amenant à une surestimation des résultats (qui peuvent sortir hors-seuil, alors que le seul d’admissibilité n’est pas atteint) pouvant conduire de fait à des traitements biocides inutiles, avec les conséquences que nous connaissons (nuisance environnementale, corrosion)… et donner une mauvaise estimation du risque sanitaire effectif.
L’ATPmétrie ne détecte pas seulement les bactéries. Il s’agit d’une méthode de quantification de l’ATP, soit de la quantité d’énergie générée n’importe-quel organisme vivant (cellules animales, végétales, bactéries, champignons, levures etc…). L’ATPmétrie fournit une idée de la biomasse active d’un échantillon (des résultats élevés indiquent que l'échantillon contient beaucoup d'organismes vivants), mais ne permet pas d’identifier le type d’organisme (et encore moins la famille et l’espèce) à l’origine de cette activité (s’agit-il de champignons ? D’algues ? De bactéries ?). Une eau peut héberger une flore totale importante et pour autant être faiblement chargée en Legionella pneumophila.
Les méthodes par culture sont les seules capables de renseigner effectivement sur la charge en Legionella pneumophila vivantes d’un échantillon. Hors méthode NF T90-431, seules deux solutions de test existent à ce jour sur le marché :
Legiolert d’IDEXX (résultats en 7 jours) est utilisable uniquement en laboratoire et pas sur site (nécessité d’équipements de laboratoire spécifiques, type incubateur…
Les solutions Legio EZ de C4Hydro (résultats en 2 jours), utilisables sur site ou en laboratoire, aucune technicité requise.
Cas des méthodes détectant les Legionella spp : la détection de toutes espèces de légionelles (Legionella spp) peut conduire à une surestimation du nombre de légionelles pathogènes, donc à des traitements inutiles. 24.4 % des légionelles trouvées dans des échantillons de l’environnement en France seraient des Legionella autres que pneumophila.
Les autorités sanitaires imposent également aux installations classées ICPE 2921-D et E de mettre en place un plan de surveillance en plus des analyses réglementaires : « Dans le cadre du plan de surveillance, l’exploitant identifie les indicateurs physico-chimiques et microbiologiques pertinents qui permettent de diagnostiquer les dérives au sein de l’installation, en complément du suivi obligatoire de la concentration en Legionella pneumophila dans l’eau du circuit […] Les prélèvements et analyses permettant le suivi de ces indicateurs sont réalisés par l’exploitant selon une fréquence et des modalités qu’il détermine afin d’assurer une gestion efficace du risque de prolifération et de dispersion des légionelles » (arrêtés du 14 décembre 2013).
Pour ces analyses, d’autres méthodes que la méthode NF T90-431 sont admises, normées ou non, le choix étant à la discrétion du gestionnaire des installations. Pour les réseaux d’ECS, ces analyses d’autocontrôle sont « fortement recommandées », les propriétaires doivent tenir un carnet sanitaire permettant de prouver le suivi régulier de leurs installations en cas de litige.
La qPCR temps réel - Cette méthode (NF T90-471), bien que validée par l’AFNOR comme méthode dite « alternative », ne peut être utilisée que dans le cadre des autocontrôles, et ne peut pas remplacer la méthode NF T90-431 pour la réalisation des analyses réglementaires. La raison : elle ne fournit pas un indicateur assez fiable du danger sanitaire réel des installations. En effet, la réaction en chaîne par polymérase utilise un principe d’amplification du signal de l’ADN des cellules recherchées, présentant des marqueurs spécifiques. Or, dans des échantillons de l’environnement (et particulièrement après désinfection), des cellules mortes se retrouvent en suspension dans les réseaux d’eau. L’ADN présent dans ces cellules mortes sera alors amplifié et détecté au même titre que ceux des cellules vivantes, amenant à une surestimation des résultats (qui peuvent sortir hors-seuil, alors que le seul d’admissibilité n’est pas atteint) pouvant conduire de fait à des traitements biocides inutiles, avec les conséquences que nous connaissons (nuisance environnementale, corrosion)… et donner une mauvaise estimation du risque sanitaire effectif.
L’ATPmétrie ne détecte pas seulement les bactéries. Il s’agit d’une méthode de quantification de l’ATP, soit de la quantité d’énergie générée n’importe-quel organisme vivant (cellules animales, végétales, bactéries, champignons, levures etc…). L’ATPmétrie fournit une idée de la biomasse active d’un échantillon (des résultats élevés indiquent que l'échantillon contient beaucoup d'organismes vivants), mais ne permet pas d’identifier le type d’organisme (et encore moins la famille et l’espèce) à l’origine de cette activité (s’agit-il de champignons ? D’algues ? De bactéries ?). Une eau peut héberger une flore totale importante et pour autant être faiblement chargée en Legionella pneumophila.
Les méthodes par culture sont les seules capables de renseigner effectivement sur la charge en Legionella pneumophila vivantes d’un échantillon. Hors méthode NF T90-431, seules deux solutions de test existent à ce jour sur le marché :
Legiolert d’IDEXX (résultats en 7 jours) est utilisable uniquement en laboratoire et pas sur site (nécessité d’équipements de laboratoire spécifiques, type incubateur…
Les solutions Legio EZ de C4Hydro (résultats en 2 jours), utilisables sur site ou en laboratoire, aucune technicité requise.
Cas des méthodes détectant les Legionella spp : la détection de toutes espèces de légionelles (Legionella spp) peut conduire à une surestimation du nombre de légionelles pathogènes, donc à des traitements inutiles. 24.4 % des légionelles trouvées dans des échantillons de l’environnement en France seraient des Legionella autres que pneumophila.