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Le Sedif opte pour l'OIBP

23 février 2024 Paru dans le N°469 à la page 54 Dans le dossier : Osmose inverse : un champ d’applications toujours plus large ( mots)

Pour tenir sa promesse de délivrer une eau plus pure, sans calcaire et sans chlore, le Syndicat des Eaux d’Ile-de-France (SEDIF) projette d’installer la technologie de filtration membranaire haute performance dont l’osmose inverse basse pression (OIBP) dans ses trois usines de production d’eau potable au bénéfice de 4 millions de personnes. L’investissement est de l’ordre de 1 milliard d’euros. Premier projet, à horizon 2026/2027 : l’installation de nouvelles membranes de nanofiltration et d’OIBP plus performantes à l’usine de Méry-sur-Oise en remplacement de membranes exclusivement de nanofiltration qui arrivent en fin de cycle. Le pourcentage d’abattement des micropolluants et notamment des pesticides attendu sur la future filière est supérieur à 90%. 

Pour les deux autres projets d’installation membranaire haute performance sur les usines de production situées à Choisy-le-Roi (94) et à Neuilly-sur-Marne (93), les filières n’existent pas encore. Le traitement devrait être composé de plusieurs types de membranes de nanofiltration et d’osmose inverse pour trouver le bon équilibre afin d’avoir le taux de rétention des micropolluants le plus élevé possible sans avoir besoin de reminéraliser l’eau produite. La mise en service est prévue à horizon 2030-2032. « A cette échelle-là, avec des installations de cette ampleur, en traitement d’eaux de surface, c’est un projet inédit en France et en Europe. Pour le mener à bien, nous disposons d’une expérience de 25 ans à Méry-sur-Oise où nous avons par exemple divisé par 2 la dureté de l’eau (de 30 à 17 °f) et où les résultats d’abattement sur les micropolluants sont très concluants », indique Adrien Richet, Ingénieur filière haute performance au SEDIF. Le nouveau contrat de concession a été attribué à Veolia le 25 janvier. Il débutera au 1er janvier 2025 et courra jusqu’au 31 décembre 2036. 

Les principaux objectifs sont : 

• retenir un maximum de micropolluants, résidus médicamenteux et perturbateurs endocriniens présents dans l’eau ;

• obtenir une dureté de l’eau comprise entre 8 et 12 °f, correspondant à une eau douce pour, par exemple, diminuer considérablement les dépôts calcaire et l'énergie nécessaire pour chauffer l'eau ; 

• réduire au maximum la matière organique présente dans l’eau permettant d’envisager la distribution d’une eau sans chlore au robinet ; 

• avoir une installation à haut rendement hydraulique (rendement > 85 %) et énergétique ; 

• limiter au maximum l’impact des rejets sur le milieu naturel.

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