En mars dernier, la Commission européenne a recommandé que chaque État membre se dote d’un système de surveillance du SARS-CoV-2 dans les eaux usées. La direction générale de la Santé et la direction de l’Eau et de la Biodiversité ont nommé le laboratoire d’hydrologie de l’Anses comme laboratoire de référence pour la surveillance du SARS-CoV-2 dans les eaux usées et les boues de stations d’épuration.
Sa mission est d’assurer la fiabilité et la normalisation des données issues de la surveillance, en harmonisant les méthodes utilisées entre les différents acteurs impliqués. Il appuiera également Santé publique France dans l’élaboration des plans de surveillance.
A ce titre, et en réponse à une sollicitation de la direction générale de la Santé, Santé publique France a élaboré un protocole de surveillance virologique du SARS-CoV-2 dans les eaux usées en France pour sa mise en œuvre au niveau du volet épidémiologique. Cette contribution propose un cadre pour faciliter l’interprétation et l’utilisation des données issues de la surveillance du virus dans les eaux usées en France dans un objectif de santé publique et d’aide à la gestion de crise.
Rappelons que 168 stations sont actuellement prélevées deux fois par semaine et constituent une base de réflexion pour le dimensionnement d’un réseau de surveillance à des fins de santé publique. Cette étude de l’Observatoire épidémiologique des eaux usées (OBEPINE) est financée par la Direction Générale de la Santé depuis août 2021 et se poursuivra en 2022. Depuis avril 2021, les données produites sont en open data.