« L’imperméabilisation galopante nous menait dans le mur : trop de points d’inondation supplémentaires, trop de rejets d’eau polluée en Seine en cas de forte pluie » explique Brigitte Durand, responsable de la division Etudes et ingénierie de la Direction de la Propreté et de l’Eau (DPE). De ce constat prospectif – à l’horizon 2033 – est né le Plan ParisPluie¹. Le but : déconnecter du réseau unitaire plusieurs centaines d’hectares en vingt ans. Et ce dans un contexte délicat puisque Paris, ville historique et très fortement imperméabilisée, est la capitale la plus dense d’Europe. Comment s’y prendre ?
D’abord en adoptant un règlement municipal. Tout porteur de projet, qu’il s’agisse d’un aménageur (ZAC), d’un promoteur, d’un propriétaire privé ou d’un service municipal – la voirie par exemple – doit désormais se soumettre à un zonage pluvial, acté en mars 2018 et opposable depuis septembre. Adossé au PLU, il pose une obligation de résultat en termes de pourcentage d’eau pluviale gérée sur place. « C’est l’originalité de ParisPluie, alors que les autres collectivités limitent plutôt le volume déversé dans le réseau » explique Brigitte Durand. Paris n’impose en revanche aucune technologie particulière. « Nous préférons porter des solutions plutôt végétales mais ce n’est pas possible partout, donc on peut nous proposer d’autres techniques le cas échéant » affirme Nicolas Londinsky, adjoint au chef du service technique de l’eau et l’assainissement à la DPE. « Les techniques les plus simples (noues, espaces verts, toitures végétalisées, pavés drainants) sont généralement les plus efficaces et les moins coûteuses » souligne toutefois Brigitte Durand.
Condition essentielle du succès, le projet est fermement porté au niveau politique par la Mairie et la direction générale de la Ville de Paris. Il est délégué, au plan opérationnel, au service expertise de la direction de la Propreté et de l’Eau, lequel est devenu le point de passage obligé de tout projet d’aménagement, construction ou intervention.
En retour, il met sur pieds des formations, une messagerie spécifique et des outils de suivi, pour mesurer dans le temps l’avancée de la situation.
1 : Voir https://www.paris.fr/actualites/le-plan-parispluie-5618
D’abord en adoptant un règlement municipal. Tout porteur de projet, qu’il s’agisse d’un aménageur (ZAC), d’un promoteur, d’un propriétaire privé ou d’un service municipal – la voirie par exemple – doit désormais se soumettre à un zonage pluvial, acté en mars 2018 et opposable depuis septembre. Adossé au PLU, il pose une obligation de résultat en termes de pourcentage d’eau pluviale gérée sur place. « C’est l’originalité de ParisPluie, alors que les autres collectivités limitent plutôt le volume déversé dans le réseau » explique Brigitte Durand. Paris n’impose en revanche aucune technologie particulière. « Nous préférons porter des solutions plutôt végétales mais ce n’est pas possible partout, donc on peut nous proposer d’autres techniques le cas échéant » affirme Nicolas Londinsky, adjoint au chef du service technique de l’eau et l’assainissement à la DPE. « Les techniques les plus simples (noues, espaces verts, toitures végétalisées, pavés drainants) sont généralement les plus efficaces et les moins coûteuses » souligne toutefois Brigitte Durand.
Condition essentielle du succès, le projet est fermement porté au niveau politique par la Mairie et la direction générale de la Ville de Paris. Il est délégué, au plan opérationnel, au service expertise de la direction de la Propreté et de l’Eau, lequel est devenu le point de passage obligé de tout projet d’aménagement, construction ou intervention.
En retour, il met sur pieds des formations, une messagerie spécifique et des outils de suivi, pour mesurer dans le temps l’avancée de la situation.
1 : Voir https://www.paris.fr/actualites/le-plan-parispluie-5618
