La simple numérisation du signal entre le capteur et son transmetteur a parfois été présentée comme l’avènement du capteur totalement numérique, allant même jusqu’à qualifier l’élément de mesure d’élément intelligent. Il n’en est bien sûr rien, puisque les principes de cette mesure restent, quoi qu’il en soit, totalement analogiques.
Soyons clairs : la performance du couple formé par le capteur et son transmetteur réside d’abord dans la qualité des informations recueillies et donc des mesures effectuées. Dans ce cadre, Yokogawa est l’un des seuls constructeurs du marché à avoir également numérisé les autodiagnostics de ses capteurs. De fait, Yokogawa propose les mesures potentiomètriques avec des fonctions d’autodiagnostic en continu.
Chez Yokogawa, cette technologie porte le nom de SenCom [en version anglaise Sen(sor) + Com(munication)]. Concrètement, grâce à la présence d’un fil supplémentaire (plus couramment nommé « masse liquide ») relié à la chambre de mesure, au support à proximité de l’électrode, ou de plus en plus souvent intégré à l’électrode elle-même, il est possible de mesurer les impédances simultanées des deux points de mesure (mesure et référence). Le suivi de ces deux valeurs renseigne le transmetteur sur un possible encrassement côté mesure ou sur une pollution côté référence.
Ces tests d’impédances associés aux paramètres de calibration des électrodes ont permis à Yokogawa de développer des algorithmes de prédiction d’étalonnage voire de durée de vie du capteur. Ce dernier étant l’élément prépondérant de la boucle de régulation.
Tous deux indiquant qu’une mesure non précise ou non optimale est la source de mesure d’une boucle de régulation par exemple. Ce sont donc des paramètres fondamentaux pour le suivi de la qualité d’une production.