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Radio-relève ou télé-relève ? et à partir de quelle taille ?

23 mars 2018 ( mots)
« À mon sens, il ne s’agit pas de taille mais d’argent, explique un contributeur du forum FluksAqua. Je pense qu’il faut conduire une étude d’opportunité, notamment financière, mettant en balance, en fonction de la technologie employée, le coût de déploiement et de fonctionnement, versus le coût relève manuelle ». Parmi les coûts liés à la démarche, il cite les coûts relatifs aux compteurs abonnés, les équipements de télécommunications et les systèmes de traitement des données, le coût en main-d’œuvre de déploiement et les frais de fonctionnement annuels. Pour ce concerne les gains, il cite les frais liés à la relève manuelle des compteurs, ceux associés à la compilation des données et à l’établissement des factures, la mutualisation de la relève d’autres appareils (débitmètres, compteurs…) et l’éventuel abonnement de l’abonné au suivi de ses consommations. « Donc ça s’étudie », souligne ce contributeur qui ne s’y déclare pas favorable. « Le gain est assez faible (…), le surcoût d’équipement du compteur avec les technologies actuelles de télérelève associé à un prix du service de l’eau avec une éternelle course au prix bas ne sont pas compatibles notamment dans un contexte de baisse des consommations en eau : il faut vendre plus de m³ pour amortir l’investissement du compteur et du surcoût du service télérelève. Les sauts technologiques à venir sont cependant à regarder de près », conclue-t-il. « Il faut distinguer les zones rurales des zones urbaines et ne pas confondre radio-relève et télé-relève » explique cet autre contributeur qui gère depuis 2009 près de 32.000 compteurs en zone rurale en radio-relève et s’en déclare satisfait. « Le coût est d’une centaine d’€ par compteur pour une période de 12 ans correspondant à la durée de vie des têtes émettrices » explique-t-il. Il faut cependant se garder de considérer que la radio-relève serait dédiée aux zones rurales tandis que la télérelève serait adaptée aux zones urbaines, comme le souligne cet intervenant qui exploite un système de télérelève en réseau mobile sur 12.000 abonnés en zone rurale. « Nous avons envisagé la radio-relève en 2014, mais après étude, nous avons maintenu le système de télé-relève car il reste le plus intéressant financièrement ». Les paramètres sont nombreux et requièrent dans tous les cas une étude approfondie… « En plus des analyses économiques, il faut aussi considérer la qualité du service fourni et les attentes des usagers, ajoute cet autre participant. Si l’alerte fuite est aujourd’hui le service le plus répandu, bien d’autres services vont voir le jour (…). La question est le prix que les usagers seront prêts à payer pour ces nouveaux services. Une chose est sûre : la radio-relève, un temps vendue à la place de la télérelève, ne permettra pas d’apporter ces services liés aux données mesurées en continu ».