Comment maîtriser durablement le risque de prolifération des légionelles au niveau des tours de refroidissement et protéger l’environnement ? D’un point de vue environnemental, deux éléments impactent ou vont impacter de nombreux gestionnaires de tour de refroidissement : la réduction des débits de certains cours d’eau (notamment en 2017), et l’objectif de bon état défini par la DCE. D’un point de vue technique, de l’ordre de 99 % des légionelles présentes dans une installation de refroidissement sont situées dans le biofilm. Certaines stratégies de traitement ne prennent pas en compte cet élément majeur.
D’autres ne prennent pas en compte la maîtrise du taux de concentration, afin de réduire les prélèvements d’eau tout en maîtrisant les dépôts. Par exemple, pour une tour évaporant 1 m3/h, le débit de purge est divisé par 4 (de 2 m3/h à 0,5 m3/h) lorsque le taux de concentration passe de 1,5 à 3.
Quelles sont les conséquences ?
Les concentrations en biocides oxydant ou non oxydant sont, au niveau des stratégies non maîtrisées, souvent beaucoup trop élevées ; ceci conduit à une concentration au niveau des purges significative. Les purges peuvent dès lors avoir un impact sur la qualité du cours d’eau ou sur le fonctionnement de la station d’épuration biologique, dans le cas d’un raccordement.
L’optimisation du taux de concentration conduit à une réduction importante des purges qui peuvent varier de quelques m3 à la journée, à plusieurs centaines à l’heure, suivant la puissance de la tour. La réduction des volumes de purge a pour conséquence une réduction des volumes d’appoint.
Afin de maîtriser le risque de prolifération des légionelles, tout en contribuant à réduire les prélèvements et à l’atteinte du bon état des eaux défini par la DCE, il est essentiel de mettre en place une approche globale de la gestion des tours de refroidissement, prenant en compte les 5 objectifs suivants :
Garantir un échange de chaleur performant en luttant contre les dépôts isolants ;
Réduire les prélèvements d’eau en gérant les purges ;
Lutter contre la corrosion ;
Agir sur le biofilm ;
Améliorer la qualité des rejets : stratégie adaptée et qualité du suivi.
Pour cela, il convient de s’appuyer soit sur un audit indépendant, soit sur la révision de l’analyse méthodiques des risques (AMR) de prolifération et dispersion des Légionelles. La mise en place et l’animation d’un groupe de travail sont essentielles, afin de s’appuyer sur les compétences de l’ensemble des personnels participant à la gestion du risque, par exemple pour la conduite, la maintenance ou le traitement de l’eau. La stratégie de traitement des eaux doit notamment être décrite et réellement justifiée.
Le Ministère chargé de l’écologie a d’ailleurs publié le guide Analyse Méthodique des Risques Légionelles & circuits TAR en mars 2017.
Oreau ingénieur conseil réalise des formations à la rubrique 2921 des ICPE, des audits indépendants, la mise à jour des AMR, conformément au guide Analyse Méthodique des Risques Légionelles & circuits TAR de mars 2017, du Ministère chargé de l’environnement.
Laurent Mouteaux, Oreau
D’autres ne prennent pas en compte la maîtrise du taux de concentration, afin de réduire les prélèvements d’eau tout en maîtrisant les dépôts. Par exemple, pour une tour évaporant 1 m3/h, le débit de purge est divisé par 4 (de 2 m3/h à 0,5 m3/h) lorsque le taux de concentration passe de 1,5 à 3.
Quelles sont les conséquences ?
Les concentrations en biocides oxydant ou non oxydant sont, au niveau des stratégies non maîtrisées, souvent beaucoup trop élevées ; ceci conduit à une concentration au niveau des purges significative. Les purges peuvent dès lors avoir un impact sur la qualité du cours d’eau ou sur le fonctionnement de la station d’épuration biologique, dans le cas d’un raccordement.
L’optimisation du taux de concentration conduit à une réduction importante des purges qui peuvent varier de quelques m3 à la journée, à plusieurs centaines à l’heure, suivant la puissance de la tour. La réduction des volumes de purge a pour conséquence une réduction des volumes d’appoint.
Afin de maîtriser le risque de prolifération des légionelles, tout en contribuant à réduire les prélèvements et à l’atteinte du bon état des eaux défini par la DCE, il est essentiel de mettre en place une approche globale de la gestion des tours de refroidissement, prenant en compte les 5 objectifs suivants :
Garantir un échange de chaleur performant en luttant contre les dépôts isolants ;
Réduire les prélèvements d’eau en gérant les purges ;
Lutter contre la corrosion ;
Agir sur le biofilm ;
Améliorer la qualité des rejets : stratégie adaptée et qualité du suivi.
Pour cela, il convient de s’appuyer soit sur un audit indépendant, soit sur la révision de l’analyse méthodiques des risques (AMR) de prolifération et dispersion des Légionelles. La mise en place et l’animation d’un groupe de travail sont essentielles, afin de s’appuyer sur les compétences de l’ensemble des personnels participant à la gestion du risque, par exemple pour la conduite, la maintenance ou le traitement de l’eau. La stratégie de traitement des eaux doit notamment être décrite et réellement justifiée.
Le Ministère chargé de l’écologie a d’ailleurs publié le guide Analyse Méthodique des Risques Légionelles & circuits TAR en mars 2017.
Oreau ingénieur conseil réalise des formations à la rubrique 2921 des ICPE, des audits indépendants, la mise à jour des AMR, conformément au guide Analyse Méthodique des Risques Légionelles & circuits TAR de mars 2017, du Ministère chargé de l’environnement.
Laurent Mouteaux, Oreau