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Trier, réutiliser et optimiser : un impératif

25 septembre 2019 ( mots)
Le modèle de gestion de l’eau, en France, est obsolète.



En effet, le besoin en qualité d’eau distribuée n’est pas équivalent en fonction de son utilisation. Il n’est pas utile de gaspiller de l’eau potable pour, par exemple, remplir les réservoirs des toilettes, l’eau de lavage des villes, ou des industries, l’irrigation des espaces verts…



Pour autant, la production d’eau potable est coûteuse tant financièrement qu’au plan environnemental.



Dans cette période où les besoins augmentent, les tensions sur la ressource n’ont jamais été aussi importantes. A cela s’ajoutent les changements climatiques que plus personne ne peut nier. En témoignent le manque cruel de remplissage des nappes cet hiver, et l’été particulièrement chaud que nous venons de vivre avec un mois de juillet le plus chaud jamais enregistré en France depuis l’existence des relevés météorologiques. La raréfaction de la ressource génère mécaniquement une augmentation de la concentration des pollutions et des micropolluants contenus dans l’eau.



En ce qui concerne la collecte et le traitement des eaux vannes, là encore, la nécessaire approche qualitative n’a jamais été mis en œuvre. Pour faire un parallèle avec les déchets solides, la gestion des eaux usées en France est équivalente à une collecte sans tri. Le traitement est alors rendu quasi impossible. Là ou des solutions existent pour traiter, par exemple, des micropolluants tels que des perturbateurs endocriniens ou des résidus médicamenteux concentrés dans les eaux de rejets des hôpitaux ou des cliniques, les solutions techniques manquent quand ceux-ci sont dilués dans le reste des flux d’eaux usées.



Le traitement doit avoir lieu au plus près des sites producteurs et avant le mélange avec des volumes d’eaux plus importants dont la nature de la pollution à traiter est différente. Le coût technique et environnemental pour traiter des pollutions spécifiques et concentrées dans de faibles volumes d’eau sera toujours inférieur à celui du traitement d’eaux diluées.



Nous ne pourrons plus envisager la gestion de l’eau sans ouvrir l’épineux dossier des réseaux de distribution et de collecte séparés. A quoi bon enlever l’azote et le phosphore dans des eaux de surface destinées à arroser les espaces verts des villes ?



La technologie des UV permet de traiter une majorité des pollutions existantes. En sortie de stations d’épuration urbaines, la mise en place de réacteurs UV permet de détruire à plus de 99,99 % les virus, bactéries protozoaires et autres microorganismes. Cette solution permet de réutiliser l’eau pour de l’irrigation notamment, où, à défaut, la rejeter dans le milieu naturel en évitant la concentration des facteurs de risques bactériologiques.



Grâce au principe de la photolyse, les réacteurs UV peuvent, notamment, détruire des molécules spécifiques. C’est le cas, par exemple, lorsque nous effectuons de la déchloration des eaux de piscines avant rejet ou réutilisation, où lorsque nous détruisons les phénols contenus dans les eaux d’un méthaniseur.



En utilisant la technologie UV pour effectuer de l'oxydation avancée, il est possible de détruire les perturbateurs endocriniens, les résidus médicamenteux ou les produits phytosanitaires contenus dans les eaux au niveau des producteurs.



De nombreuses solutions existent. La technologie des rayonnements ultraviolets permet de répondre à une majorité des besoins. Il est toutefois impératif et urgent de repenser les modes de consommations de l’eau ainsi que les moyens de traitements.



Willy Fortunato,Directeur commercial - UVGERMI