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Des industriels à l’œuvre sur le bassin Loire Bretagne

09 février 2023 Paru dans le N°459 à la page 20 ( mots)
© Agence de l'eau Loire Bretagne

Alors que le sujet de l’adaptation au changement climatique est au cœur des projets de territoire pour la gestion de l’eau, que les objectifs de « Bon état écologique » fixés par la DCE ne sont atteints que pour 32 % des cours d’eau en Bretagne, et que l’agence de l’eau Loire Bretagne s’est fixé l’objectif d’accélérer la résilience des territoires d’ici 2027, comment les industriels agissent-ils sur le bassin Loire Bretagne ? Quelles sont les solutions mises en place pour tenter de préserver la ressource et les milieux aquatiques, prévenir les inondations, maîtriser l’imperméabilisation des sols, améliorer la performance des systèmes d’assainissement ou encore éviter toute pénurie d’eau potable ? A Rennes, la revue L’eau, l’Industrie, les Nuisances a interrogé plusieurs acteurs de la filière, tous secteurs confondus, qui ont apporté leur éclairage sur l’actualité du bassin.

La data pour cibler et prioriser les efforts

Cécile Gallart, Stéphane Barthon, Michaël Savary- Aquasys

Dans le bassin Loire Bretagne, la nécessité de croiser des données quantitatives avec des données qualitatives n’a jamais été aussi forte, introduit Michael Savary, directeur innovation d’Aquasys,  éditeur de logiciel français, implanté près de Nantes. « C’est un bassin qui a une relation entre les nappes et les rivières assez importante qui justifie de regarder la plupart du temps non seulement le contexte hydrogéologique mais également l’occupation des sols, les risques de remontée de nappes. Avec les problématiques du changement climatique, on ne peut plus se contenter d’avoir un outil qui ne s’intéresse qu’aux crues ou aux étiages. Aujourd’hui, il doit s’intéresser au reste de la ressource et offrir une information complexe sur la totalité du système ».

C’est précisément ce que propose Aquasys aux collectivités depuis plus de 15 ans. « Installées sur leurs serveurs, les suites complètes de progiciels que la société héberge et édite donnent la possibilité d’automatiser la connaissance de la ressource en eau pour faciliter les diagnostics et renforcer l’intervention des acteurs de terrain » poursuit Stéphane Barthon président fondateur d'Aquasys. En projetant, modélisant et mesurant toutes les données mises à disposition en open data (par les agences de l'eau, le BRGM, les acteurs locaux) avec les données issues des systèmes de supervision des exploitants, elles génèrent toutes sortes d’indicateurs pour accélérer les prises de décision et une approche clés en mains. Fréquence de pollutions, données aberrantes, niveau de ressources, gestion des irrigants, des volumes de prélèvement ou encore de gestion préventive de la ressource, sont autant de manières d’orienter la surveillance. « Sur le bassin, les problèmes de qualité d’eau qui ont été identifiés depuis longtemps ont favorisé l’installation de réseaux de mesure de qualité. Il y a un maillage de données suffisant pour pouvoir faire des études. Les réseaux piézométriques, hydrométriques sont bien densifiés, bien connus, ce qui permet d’avoir des statistiques intéressantes et de pouvoir se projeter. Ce maillage de données nous permet par exemple de mettre en place un observatoire de l’eau potable avec Eau 35, en Ile et Vilaine. Et dans le cadre du programme Jourdain de Vendée Eau, nous allons travailler avec des étudiants de l’IMT Atlantique à la détermination d’indicateurs pertinents de réutilisation des eaux usées traitées pour l'alimentation en eau potable puisqu’il n’en n’existe pas actuellement».

A ce stade, Aquasys a conclu des protocoles d'échanges de données avec les trois majors Saur, Suez et Veolia et plusieurs fournisseurs d'acquisition et de gestion des données comme Areal, Codra, Lacroix, Ijinus, Paratronic et SDEC. 

Préserver la ressource

Paul Muringer, Nasser Memmes-Omya

Producteur mondial de minéraux blancs, le groupe suisse Omya est présent en France surtout dans les domaines de l’environnement, la construction, l’alimentation animale et l’agriculture. La filiale française intervient également dans le domaine de l’eau potable et l’eau usée et approvisionne sur le bassin Loire Bretagne plus de 50 sites municipaux en carbonate de calcium. « Du point de vue géologique, le bassin Loire Bretagne est un bassin qui donne de l’eau très agressive qui doit donc être systématiquement reminéralisée avant distribution avec du carbonate de calcium» prévient Nasser Memmes, Sales Manager Water & Energy.

Dans l’industrie, les besoins sont différents de ceux du municipal, remarque le responsable France, en raison de la variation de la nature de l’effluent à traiter dans le cadre industriel. En effet, cette variabilité induit l’utilisation de différents produits et techniques. « Dans lindustrie chimique par exemple, alors que les taxes CO2 explosent pour les produits synthétiques utilisés en traitement, nous proposons nos produits naturels (de type carbonate de calcium) avec un meilleur rendement afin d’offrir un produit moins dangereux à un tarif plus avantageux ». Ces projets font majoritairement l’objet d’un accompagnement technique spécifique, depuis les essais laboratoires jusqu’aux essais industriels pour valider le process.   

Frédéric Lemetayer, Prominent

Injecter moins de réactifs, utiliser moins d’eau, consommer moins d’énergie, c’est également ce que propose Frédéric Lemetayer, Développeur Marché Eau chez Prominent sur le territoire avec son nouvel analyseur de chlore Dulcotest. « Sur toute l’année, on est capable d’économiser 300 m3 d’eau par an par analyseur avec notre nouvelle chambre de mesure BAMa et nos sondes qui offrent une précision maximale. En tant qu’expert du dosage, nous travaillons avec les grands traiteurs d’eau et avons également des actions ciblées auprès de certaines communautés de communes sur l’usage de charbon actif ou l’optimisation de réactifs associés aux traitements des micropolluants en STEP ».

Il faut dire que les pesticides sont retrouvés partout sur le territoire et la récente prise en compte des métabolites dans les campagnes d’analyses noircit encore plus le tableau, relève l’édition 2022 de l’Observatoire de l’environnement en Bretagne.

Les enjeux de sécurisation de la désinfection font aussi partie de l’action du spécialiste qui oriente progressivement les utilisateurs vers l’électro-chloration en remplacement d’installations d’eau de javel ou de chlore gazeux. « En mélangeant simple­ment du sel, de l’eau et de l’électricité, le système CHLORINSITU® fabrique sur place un désinfectant à base de chlore actif avec peu de sous-produits. Facile à exploiter, cette solution apporte de nombreux avantages». Sur ce produit, Prominent observe un nombre croissant de demandes car par rapport à l’hypochlorite de sodium, l’utilisateur ne manipule que du sel. Le stockage de la solution est réduit et n’entraîne aucun risque de confusion avec des produits chimiques.

Prévenir les inondations, maitriser l’imperméabilisation des sols

Fabrice Ducoulombier- Polieco

Si les épisodes Cévenol affectent particulièrement le sud-ouest, de plus en plus de communes en Bretagne cherchent à limiter le volume d’eau pluviale dans le réseau d’assainissement, afin de ne pas faire dysfonctionner les stations d’épuration en cas de forte pluie, d’autant que le sous-sol granitique ne permet pas de stocker l’eau en grande quantité. Comment ? En limitant l’imperméabilisation des sols ou en privilégiant l’infiltration en amont avec une gestion à la parcelle.

« Sur le périmètre de la Bretagne, certaines communes sont bien engagées dans l’amélioration de la gestion et l’infiltration des eaux pluviales dans le sol, d’autres commencent seulement à appréhender ce dossier. Le Finistère a vu cet été la forêt de Brocéliande bruler. Autant dire que les acteurs sont lucides. Bien sûr, chaque communauté de commune a son rythme mais globalement elles cherchent à optimiser les surfaces disponibles et à substituer le pompage dans le milieu naturel par l’utilisation de l’eau de pluie pour des usages pertinents » résume Fabrice Ducoulombier, Technico-commercial Nord-ouest chez Polieco.

L’année dernière, le spécialiste a été sollicité par les services d’espaces verts de la ville de Concarneau, des gros consommateurs d’eau, pour mettre en place une alternative au pompage d’eau potable et récupérer potentiellement des grandes capacités d’eau. La combinaison compacte 4 en 1 du Tamp’eau hybride, qui associe stockage d’eau, tampon d’orage, infiltration des eaux de voiries et régulation par débit de fuite, a rapidement convaincu les équipes tout comme celles de Rennes Métropole.  « Rennes Métropole est une ville très en pointe en gestion des eaux pluviales qui priorise l’infiltration dans tous les projets d’aménagements qu’elle met en place ». Cette prise de conscience s’est doublée de la création d’une équipe interne dédiée à la gestion des eaux pluviales, qui, à l'image de ce qui existe pour les services d'eau potable et d'assainissement, suit les chantiers de TP et vérifie que toutes les contraintes du projet (débits d’écoulement des eaux pluviales et leurs apports en infiltration et dans le système de collecte… ) sont bien respectées . 

Olivier Derobecq-SIMOP

Sur le territoire, SIMOP intervient beaucoup avec son Thriton, un séparateur hydrodynamique capable de dépolluer les eaux pluviales des matières en suspension, particules fines et micro plastiques, qui vient d’être reconnu comme un ouvrage décentralisé de gestion de la dépollution des eaux pluviales par le fascicule de l’AFNOR (FDP16-009).

« Sur la problématique propre au littoral, Trithon peut-être installé partout où il y a des surfaces imperméabilisées : ce peut-être pour traiter les eaux de ruissellement des parkings, de routes ou encore de centres de recyclage ou d'industries. Basé sur la technologie de l’hydrocyclone, son principe de fonctionnement est simple mais redoutable d’efficacité. Les particules les plus lourdes décantent naturellement. Les particules les plus légères ou les plus fines, sous l’effet de la force centrifuge, sont séparées de l’eau et isolées du flux par des parois membranaires. Un dernier compartiment de traitement permet de finaliser le piégeage des particules et évite tout relargage » détaille Olivier Derobecq, responsable régional Normandie.

Dans un souci de transparence, les performances de l’appareil ont été vérifiées par le CSTB. A 5l/s, il est capable de piéger 100% des particules ⩾150μm et 91% des particules ⩾50μm. Plusieurs centres de recyclage ont déjà adopté le séparateur hydrodynamique. « D’un point de vue économique, grâce à sa conception compacte en PE rotomoulé, le dispositif est très rentable à l’achat et à l’installation (pose rapide) puisqu’il affiche un prix unitaire inférieur à 10 000€ », assure Olivier Derobecq.

Améliorer la performance des systèmes d’assainissement

Nicolas Smagghe et Sébastien Degalle- Sulzer

De l’avis des pompistes, sur ce bassin comme ailleurs, la bataille aujourd’hui porte sur la consommation énergétique. « Le critère d’efficacité énergétique focalise l’attention de tous les confères d’autant que les eaux usées municipales ont considérablement changé ces dernières années. Elles contiennent toujours plus de solides et de matières fibreuses, effet Covid aidant, qui imposent de nouvelles contraintes aux réseaux de collecte. Nos pompes, roues et contrôleurs sont conçus pour garantir une fiabilité maximale et offrent des résultats concrets qui nous permettent d’accompagner les collectivités dans leur maîtrise d’énergie » souligne Nicolas Smagghe, Senio Sales& Key Accounts Manager.

En parallèle, pour agir concrètement pour la transition écologique en trouvant des solutions économiques, « l’enjeu du rétrofit et de la réhabilitation de matériel se pose, selon le spécialiste. On travaille également sur des contrats de maintenance en mettant à disposition nos experts pour des interventions de réglage, dépannage afin de prolonger la durée de vie du matériel et non pas renouveler celui-ci ».


Jose Canada-Grundfos

« Il est vrai qu’il n’y a pas de problème spécifique au bassin Loire Bretagne, confirme Jose Canada, Sales Manager Grundfos. L’eau est un sujet général en France. Qu’elle soit à Rennes ou à Paris, une eau usée contient globalement les mêmes choses : des effluents abrasifs, fibreux ou anormalement chargés qui peuvent empêcher le bon fonctionnement des machines ». L’idée est d’arriver à trouver la combinaison de matériaux qui permette de transporter et de distribuer l’eau avec le moins d’énergie possible tout en maintenant le même service. « Donc on travaille sur deux axes : le développement de générations de moteurs plus efficients, des design hydrauliques plus performants ».

 Sur les marchés de la distribution d’eau et de l’irrigation, l’amélioration des performances de la gamme de pompes multicellulaires verticales Grundfos CR est d’ailleurs le résultat d’optimisations hydrauliques et énergétiques significatives avec des débits jusqu’à 320m3.h et une pression de service pouvant atteindre 40 bars.



Vidange complète d'un poste de relevage équipé de la solution PreroClean récemment mis en service sur la commune de Retiers (35).

Qui dit limiter les apports de pollutions en milieu naturel, dit éliminer tous les risques de colmatage pour éviter l’usure prématurée des pompes, martèle Hidrostal. « En combinaison avec notre roue à vis hélicoïdale sur les problématiques d’usure et de lingettes, nous proposons l’installation du fond de cuve autonettoyant PreroClean qui vise un double objectif : réduire les opérations de curage qui sont couteuses, faire gagner du temps aux exploitants ».

Ce combo gagnant, Bertrand Fournier, responsable commercial Grand ouest, le préconise depuis un an sur le secteur et observe une très bonne réceptivité des exploitants et des résultats convaincants. Installés sur le bassin rennais, sur le Mans Métropole (2021), et récemment sur la commune de Rétiers (35 ), « les premiers postes PreroClean ont permis de rallonger fortement les fréquences d’intervention avec pour corollaire des coûts de maintenance divisés par 3 ou par 4 selon les opérations ».

Autre terrain de jeu pour la pompe à vis Hidrostal: le circuit des 24h du Mans qui fêtera son centenaire en 2023. Pour les eaux de ruissellement du site, « la roue à vis centrifuge Hidrostal installée en 2021 agit de manière très efficace sur le traitement des hydrocarbures. La pompe à vis Hidrostal permet de ne pas éclater les molécules d'hydrocarbures, d’alimenter par pompage les équipements, et d’améliorer le traitement des eaux chargées par les séparateurs d’hydrocarbure installés ».  



Du fait de l’attrait touristique de la région Bretagne, de la présence d’activité conchylicole et de rejets à proximité de zones de baignade « la désinfection des eaux usées traitées conforme aux normes de qualité des eaux de baignade ressort comme une priorité pour les stations du littoral, analyse Michel Forgeot, responsable commercial Secteur Nord-Ouest-IDF Huber Technology.

Huber Technology

Toutes les stations côtières sont des zones de baignade qui nécessitent d’être très vigilants et de développer des procédés poussés. Dans le Golfe du Morbihan, les gros déversements en cas de pluie rendent la baignade impossible. Plusieurs villes sont en train de réhabiliter leur station d’épuration pour régler ces problématiques. Elles font le choix de la filtration tertiaire en sortie de clarification et d’utiliser nos systèmes de micro-tamis HUBER RoDisc® qui ont été développés pour tamiser très finement jusqu’à 1 500 m3/h d’eau usée à travers des toiles d’ouverture 10 µm et plus par tamis ».

Très présent sur les stations côtières, HuberTechnology accompagne également le mouvement de mutualisation des installations de déshydratation des boues sur le bassin. « C’est la grande tendance actuellement des communautés de communes pour lesquelles une tarification incitative est forcément un levier très efficace. On fait des essais en Sud Bretagne avec la presse à vis Q-PRESS ®, qui est spécialement adaptée aux besoins des petites et moyennes stations d'épuration, qu’on poursuivra ensuite en Nord Bretagne ». 



 
Purecontrol Purecontrol 

Réduire de moitié les émissions directes de gaz à effet de serre à travers la gestion du protoxyde d’azote (N2O) d’ici 2030, c’est ce que vise la régie d’assainissement de Rennes Métropole en inaugurant le programme développé conjointement par Purecontrol et Cobalt Water Global sur la station d’épuration de Beaurade (360 000 équivalents habitants).

 « Le N2O est le gaz à effet de serre le plus facile, le plus rapide, le plus rentable et le plus important à réduire pour les compagnies des eaux. Il est 300 fois plus puissant que le CO2. Si l'objectif est le "net zéro", tout le monde devrait commencer par le N2O » recommande José Porro, PDG et fondateur de la société américaine spécialisée dans la modélisation et la gestion de ce gaz en station d’épuration.

Selon Geoffroy Maillard, CEO et co-fondateur de Purecontrol, le partenariat conclu avec Cobalt Water Global doit produire des effets bénéfiques et sensibles pour tous les exploitants engagés dans la décarbonisation de leurs installations. « Un de nos objectifs principaux est d’aider les gestionnaires du domaine de l’eau à réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre. Les synergies apportées par nos solutions permettront donc aux régies telles que Rennes Métropole d’atteindre ces objectifs ». 

Eviter toute pénurie d’eau potable

Une meilleure gestion quantitative de la ressource passe avant tout par la réduction des fuites sur les réseaux d’eau potable et donc par des processus de sectorisation pertinents, des équipements de qualité et une méthodologie efficiente.

Sewerin

 

Selon l’agence de l’Eau Loire Bretagne, 340 000 km de réseaux d’eau potable s’étendent sur le bassin.

Alors que les vraies tensions sont apparues cet été en Bretagne et en Normandie notamment, et que les investissements en sectorisation depuis 15 ans ont amélioré la localisation des fuites, « globalement on distingue les réseaux ruraux qui ont des kilomètres de linéaires de PVC à entretenir avec peu de points d’accès au réseau et des moyens financiers plus limités, des réseaux urbains, denses en points d’accès au réseau et avec plus de réseaux métalliques.  Le débitmètre à ultrasons mobile non-intrusif SeFlow 400 est un équipement que nous vendons de plus en plus, principalement pour la performance des réseaux en milieu rural en complément de la sectorisation existante, explique Julien Gabory, responsable Région Nord-Ouest, Export Manager Afrique Subsaharienne chez Sewerin. Le SeFlow 400 permet de réduire rapidement la zone de recherche de fuite de plusieurs km de réseau et ainsi de gagner beaucoup de temps dans la localisation de la fuite ».

L’outil permet ainsi d’éviter des coupures d’eau et des poses de vannes systématiques en effectuant une mesure de débit instantané ou nocturne, soit dans un regard existant, soit dans un regard créé pour cela, soit en rendant la conduite accessible par un terrassement à un endroit pertinent. « Le SeFlow 400 permet également de vérifier les débitmètres fixes de la sectorisation, de vérifier des débits de pompe sur site de production d’eau potable ou de débit de pompe de relevage en assainissement par exemple ». La gamme de loggers de bruit SePem, mobile ou fixe, est également un équipement que Sewerin vend de plus en plus sur le secteur pour la recherche de fuite sur réseau maillé.

Huot 

Dans le domaine de la fabrication de produits d'adduction d'eau potable, le pessimisme n’est pas non plus de mise. L’année 2022 a été marquée par une forte demande.

 « La façade atlantique est très dynamique et renouvelle ses équipements progressivement, se félicite Perry Yoan, délégué Huot sur la région. Alors qu’il faudrait théoriquement renouveler 2% des réseaux par an, on observe malheureusement en France qu’à peine 0.5% de linéaire est renouvelé. Certes, si la protection de la ressource en eau contribue à améliorer la qualité des eaux du bassin, investir dans un réseau d’eau potable est plus que jamais une nécessité ».

Sur la partie prise en charge, qui garantit la parfaite adhérence des zones de contact du collier sur la conduite, le fabricant français affiche toujours sa différence. « Nous proposons, aux services techniques, une facilité de pose accompagnée de produits de qualité, en fonte revêtue époxy, visserie inox, bronze, laiton et nous fabriquons tous nos organes d’étanchéité ».

Vincent FinardiPlasson

 Les enjeux de rendement des réseaux d’eau potable font également évoluer positivement les offres de Plasson et Elydan autour d’une offre système baptisée « Solution soudée 100% PEHD ». Composée de tubes-raccords en polyéthylène haute densité assemblés par électro soudage, elle inclut la gamme complète de tubes et canalisations d’Elydan, jusqu’au Ø 800 mm et les raccords électrosoudables de Plasson, du Ø 20 au 1 200 mm. Objectif : garantir une parfaite étanchéité dans la durée.

Les deux partenaires comptent déjà plusieurs renouvellements de réseaux et conduites d’eau potable en Dordogne, Saône-et-Loire, Bas-Rhin et la création d’un réseau d’irrigation des champs de betterave d’une sucrerie en Seine-Maritime.

Si la tendance est positive pour tous les acteurs, une ombre au tableau demeure : les difficultés de recrutement.  Entreprises et services techniques peinent à pourvoir leurs postes. De l’avis de tous, la dérive largement amorcée en 2021 ne fait en 2023 que s’accentuer. 

Pascale Meeschaert


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