Après avoir investi près de 220 millions d’euros en 2020 pour entretenir et moderniser ses infrastructures, Voies navigables de France consacrera une enveloppe de près de 300 millions d’euros à l’amélioration de la qualité du service cette année.
Le budget d’investissement de VNF apparait en augmentation constante ces dernières années, avec un passage de 170 millions d’euros en 2019, à près de 220 millions d’euros en 2020 pour fiabiliser et moderniser ses infrastructures.
L’année 2020 a ainsi été marquée par une série de réalisations majeures pour l’établissement, visant à favoriser le développement de la logistique fluviale. Cela est notamment le cas sur la partie française de la liaison européenne Seine Escaut, qui connectera à grand gabarit le bassin de la Seine avec le réseau fluvial de l’Europe du Nord, et favorisera le développement économique des territoires.
Sur la liaison
Seine-Escaut, en 2020, VNF a engagé :
- Les travaux de modernisation des écluses de Méricourt
(dans les Yvelines) représentant un budget de 92 millions d’euros ;
- Le chantier de modernisation du barrage de Poses (dans
l’Eure) d’un montant de 39 millions d’euros ;
- La modernisation des écluses de Coudray-Montceaux (dans
l’Essonne) pour un montant de 5,8 millions d’euros ;
- La poursuite de l’opération de remise en navigation du
canal de Condé- Pommeroeul (dans les Hauts de France), à hauteur de 68 millions
d’euros ;
- La poursuite des opérations de recalibrage de la Lys
(dans le Nord) pour un budget de 46 millions d’euros.
- La poursuite des opérations de recalibrage de La Deûle
pour un budget de 42,7 millions d’euros.
En parallèle, de
nombreux travaux de fiabilisation du réseau ont été réalisés sur l’ensemble du
territoire, dont plusieurs opérations d’envergure :
- Le lancement du chantier de reconstruction du barrage de
Meaux (sur la Marne - 77) pour 49 millions d’euros ;
- Les travaux de maintenance et de confortement du
barrage-réservoir de Chazilly (en Côte d’Or) pour 12 millions d’euros ;
- Les travaux de reconstruction de l'écluse de Neuville Day sur le canal des Ardennes (dans l’Aisne) pour un montant de 2,6 millions d’euros.
Plus globalement, l’établissement a mené de nombreuses opérations de maintenance sur ses digues classées, ses écluses sur le petit et le grand gabarit (automatisation, remise en état de portes), ou encore ses barrages sur l’ensemble du réseau, qui concourent au développement des territoires. A titre d’exemple, des travaux se poursuivent actuellement sur le canal de la Sambre à l'Oise en vue d’une réouverture à l’été 2021. VNF a ici engagé un programme d’investissement de 17 millions d’euros pour des opérations de dragage, de remise en état de 22 écluses et de reconstruction de deux ponts-canaux (Vadencourt et Macquigny)..
Pour Thierry
Guimbaud, directeur général de VNF, « ces grands chantiers menés sur
nos infrastructures permettent tout d’abord d’accélérer le renforcement de la
compétitivité de la logistique fluviale au plan national. C’est le cas
notamment sur l’axe Seine et dans le Nord. Il est important de rappeler que ce
mode de transport bas carbone concourt directement, par ses très fortes capacités
de chargement, à lutter contre le réchauffement climatique, qui est un objectif
plus que prioritaire. Mais au-delà, nous investissons partout où nous sommes
présents, pour faciliter le développement au niveau local de nouvelles
activités autours de nos fleuves et canaux, mais aussi pour renforcer nos
capacités en matière de gestion de l’eau. C’est bien l’ensemble de ces missions
que nous menons sur tous les territoires concernés par notre réseau. ».
Outre la poursuite des chantiers engagés en 2020, ou pour certains d’entre eux leur achèvement, de nouveaux projets vont être lancées en 2021 :
- Les premiers travaux de l’opération d’allongement de l’écluse de Quesnoy-sur-Deûle (dans le Nord) représentant un budget de 34 millions d’euros, poursuivant ainsi les investissement pour la liaison Seine-Escaut ;
- La rénovation des écluses de Gambsheim (sur le Rhin) pour un montant estimé à 32 millions d’euros ;
- Les travaux de rénovation de l’écluse secondaire de Vives Eaux pour 6,8 millions d’euros ;
- La rénovation complète de l’écluse de Nourriguier
pour 2,6 millions d’euros (Gard-30) ;
- Des travaux de reconstruction de barrages et ouvrages de
prise d’eau et assurant la continuité écologique sur le Canal des Vosges pour
un budget de 1,5 million d’euros ;
- Plusieurs projets de confortement de barrages réservoirs ou de navigation pour un montant total de près de 40 millions d’euros : Grand-Rue (Loiret-45), Plessis (Saône-et-Loire-71), Panthier (Côte d’Or-21), Dames et Prégilbert (Yonne-89), Batardeau (Yonne-89), Bouzey (Vosges - 88), Charme (Haute-Marne - 52) et La Mouche (Haute-Marne – 52).
Des investissements soutenus par le plan France Relance
L’établissement bénéficie d’une dotation de 175 millions d’euros en faveur du développement du fluvial, dans le cadre du plan de relance de l’économie. Ce budget, mis en œuvre en 2021 et 2022, permettra d’accélérer la réalisation de près de 100 projets de maintenance et de modernisation du réseau portés par l’établissement.
Les crédits alloués dans le cadre du plan de relance permettront à la fois de contribuer :
- Au développement du transport et de la logistique, à hauteur de 40 millions d’euros ;
- À l’aménagement et au développement des territoires en sécurisant et fluidifiant le trafic des bateaux de plaisance, pour près de 60 millions d’euros ;
- Aux actions menées en faveur de la gestion hydraulique, de la sécurité des ouvrages hydrauliques et la préservation de la biodiversité, pour près de 40 millions d’euros.
Une partie des
crédits du plan de relance sera également affectée au déploiement de la fibre
optique sur le réseau (près de 40 millions d’euros), qui permettra, outre le
développement de nouveaux produits à destination des usagers de la voie d’eau,
de faciliter la gestion des infrastructures et ainsi d’améliorer la qualité du
service rendu (surveillance du réseau, automatisation et télé-conduite des
écluses et ponts mobiles).