Anticiper le vieillissement des conduites d'eau potable est un défi technique et économique majeur pour les collectivités. En particulier, les défaillances d'une canalisation d'un réseau de transport apparaissent à une faible fréquence, mais peuvent avoir de graves conséquences, tant sur la sécurité des personnes et des biens que sur l'environnement et la qualité du service de l'eau. Le diagnostic de l'état de dégradation de ces canalisations d'adduction est indispensable pour orienter les actions de rénovation et de renouvellement et ainsi limiter les risques associés à leur défaillance. Cet article propose une méthodologie de hiérarchisation des tronçons composant les canalisations d'adduction en fonte selon un indicateur de « fragilité ». Cet indicateur permet de caractériser l'influence des facteurs environnementaux sur la perte d'épaisseur des canalisations. La méthodologie est appliquée à une conduite d'adduction du XIXème siècle alimentant la Communauté d'Agglomération du Boulonnais, dont la principale cause de vieillissement est liée à la corrosivité du sol. Le potentiel corrosif du sol est évalué par une mesure géophysique électromagnétique. Les données acquises sont corrélées avec des valeurs de perte d'épaisseur mesurées sur des prélèvements de canalisations. Une relation entre les pertes d'épaisseur et la résistivité du sol est calibrée et validée. Un indicateur de « fragilité » est alors associé à chaque tronçon de la conduite, sur la base des mesures non intrusives de résistivité du sol. Ainsi, la collectivité dispose d'éléments pour optimiser les actions de renouvellement.
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