Et si la présence de certains micropolluants dans les milieux aquatiques se révélait être un risque pour la santé des consommateurs?? Avec l’avancée des travaux en écotoxicologie, cette question est désormais prise au sérieux par les acteurs de l’eau potable.
En septembre 2020 naissait l’association France Eau Biosurveillance, qui regroupe à la fois les développeurs de solutions de métrologie par le vivant et les utilisateurs de ces outils. « Veolia, Suez Environnement, le groupe Carso et Eurofins, font déjà partie de nos adhérents. Cette association vise à développer une filière française autour de la biosurveillance pour mieux détecter et traiter les micropolluants présents et rejetés dans les milieux aquatiques, qui à terme peuvent se retrouver dans l’eau de nos robinets », rapporte Laurent Viviani, président et membre fondateur de France Eau Biosurveillance et co-fondateur de Biomae.
L’objectif de cette association est aussi de stimuler le secteur. France Eau Biosurveillance intervient dans le cadre d’un des projets structurants du contrat de filière signé en janvier 2020 entre le Comité stratégique de filière Eau et les ministères de l’économie et de l’écologie. Parmi ses premières actions, l’association prévoit de contribuer à instaurer l’utilisation des outils de surveillance par le vivant dans le cadre des suivis réglementaires. Elle souhaite aussi collaborer avec l’Office française de la biodiversité et le Laboratoire national de métrologie et d’essais à l’élaboration d’un process de certification des outils de biosurveillance par un organisme tiers habilité. En outre, elle prévoit de contribuer à la publication d’un guide technique répertoriant toutes les solutions de biosurveillance disponibles ainsi que leurs cas d’usage pour accompagner les acteurs de l’eau dans leurs utilisations.
