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Industrie : les mêmes questions

29 mars 2022 Paru dans le N°450 à la page 40 Dans le dossier : Télégestion, supervision : l’interopérabilité des systèmes ( mots)
Pour la plupart des branches industrielles, l’eau est devenue un enjeu, qu’elle entre dans le process même (agroalimentaire, pharmaceutique, traitement de surface) ou anime des utilités (TAR, chaudières, échangeurs de chaleur). Habitués à instrumenter les autres flux (matières premières, réactifs, énergie) de leur site, les industriels le font désormais avec l’eau, ressource de plus en plus précieuse. Les mêmes questions d’interopérabilité que dans le monde de l’eau se posent donc. Si ces données passent par l’architecture opérationnelle classique, ce sont les mêmes acteurs (fabricants de capteurs, d’automates, éditeurs de scada) qui interviennent, avec les mêmes solutions pour assurer la compatibilité entre leurs solutions. Le suivi de l’eau, arrivé plus tardivement sur les sites industriels, passe cependant plus volontiers par l’IoT. « Les industriels utilisent souvent des réseaux de basse fréquence, qui ont l’avantage de ne pas avoir à tirer de câbles, ce qui coûte très cher » affirme Stéphane Gilbert, président d’Aquassay. Sa société fournit, sous forme de SaaS, des solutions pour améliorer l’efficacité hydrique d’industriels dont ce n’est pas le métier. « Lorsque nous équipons un site, nous disposons des dizaines ou centaines de capteurs sur place, mais récupérons aussi des informations extérieures comme la météo ou des données hydrogéologiques. Tout cela arrive par internet à notre serveur qui prend en charge l’interopérabilité. A la fin, c’est de l’informatique » souligne-t-il.
L’offre e-Water Efficiency d’Aquassay se décline en deux niveaux. Le Monitoring consiste en premier lieu à équiper des industriels qui jusque-là ne suivaient pas, ou mal, l’eau sur leur site. « Nous les accompagnons dans l’emplacement des compteurs, le choix des technologies, etc. Il s’agit pour eux de s’approprier les flux, de faire un premier pas vers des économies d’eau structurelles » précise Stéphane Gilbert. Avec l’offre Performance, plus complète, le serveur d’Aquassay analyse les données en faisant appel à une expertise métier poussée. Ratier-Figeac, une usine du groupe Collins Aerospace, réalise des traitements de surface sur des éléments destinés à l’aviation. Aquassay y a installé un système complet de monitoring de l’eau. Le site de Ceva santé animale, à Libourne, a opté pour une solution plus complète. « Notre serveur héberge, et “fait tourner” un jumeau numérique de l’ensemble de leur système » révèle Stéphane Gilbert. Nestlé Waters, pour sa part, équipe 50 de ses usines avec l’offre e-Water Efficiency d’Aquassay.
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