Pendant de longs siècles, l’Île de Sable n’a été habitée qu’occasionnellement par des pirates et autres naufrageurs attirés par la situation particulière de l’Île.
En 1801, le gouvernement britannique fonde un poste de sauvetage gardé par un petit nombre de résidants permanents. En 1867, le gouvernement canadien construit deux phares sur l’île. Des bateaux du gouvernement y font régulièrement escale et dans les années 1890, grâce à l’installation de lignes téléphoniques, les communications s’améliorent. Les équipes de secours peuvent coordonner recherches et opérations de sauvetage. Malgré les progrès enregistrés en matière de navigation et même si l’on apprivoise peu à peu les eaux dangereuses de l’île de Sable, les naufrages continuent, occasionnant tout au long de la seconde moitié du 19ème siècle de nombreuses pertes en vies humaines. Après la Première Guerre mondiale, le rythme des naufrages diminue. Le dernier survient dans les années 1940. À la fin des années 1950, le gouvernement ferme la station de secours et les gardiens de phares sont remplacés par des systèmes automatisés. Aujourd’hui, l’île de Sable n’est plus occupée par intermittence que par des chercheurs qui y étudient la faune et la flore.