Depuis la propagation du covid-19, de nombreux hôpitaux redoutent une pénurie de valves trachéales, indispensables pour les services de réanimation. En collaboration avec l’Ecole des Arts et Métiers de Bordeaux et un consortium d’entreprises, KSB s’est mobilisé pour accompagner la conception du produit.
Début avril, les médecins de réanimation du CHU de Bordeaux anticipaient une pénurie de valves trachéales pour systèmes clos. Leur objectif était de trouver une solution et de proposer les premières pièces en moins de 4 jours pour pouvoir lancer une qualification, puis une production au niveau national.
Intégrées aux respirateurs et utilisées par les services de réanimation, ces valves trachéales permettent de descendre une sonde dans la trachée du patient pour dégager ses voies respiratoires, tout en garantissant la non nébulisation des microbes et virus dans la pièce où travaille le personnel médical. Habituellement, ces valves sont remplacées toutes les 48h ou 72h, selon les modèles. Mais avec l’afflux des patients, le corps médical a dû limiter le nombre de valve à une seule valve par patient tout au long de son traitement ou combiner d’autres systèmes. D’où l’urgence de ce besoin.
Opération
coup de poing
Contacté le 4 avril par l’Ecole des Arts et Métiers de Bordeaux, à l’initiative du projet, KSB a mis ses compétences en robinetterie et en impression 3D au service du consortium. L’équipe Innovation du site de Gradignan, a réussi à sortir de son champ professionnel habituel pour travailler sur une opération « coup de poing » avec les Arts et Métiers, ADI Nouvelle Aquitaine, le Conseil régional et des partenaires industriels de la Nouvelle Aquitaine afin de réaliser des valves trachéales à destination des hôpitaux, dans les temps impartis.
KSB a eu pour rôle essentiel la conception du produit, préconçu par l'École des Arts et Métiers, le choix du procédé d’impression et du matériau. D’autres entreprises ont mis leur capacité de production en impression 3D à disposition pour participer à la réalisation de la valve.
Les
premiers prototypes ont été imprimés, manipulés, stérilisés et validés par le
CHU de Bordeaux. L'Hôpital Gustave Roussy à Paris, la Clinique Pasteur à
Toulouse, et le CHU de Bordeaux, testent ces valves actuellement sur des
patients.
Parallèlement, KSB et le consortium du projet se tiennent prêts pour lancer la production dès la validation par l’ANSM du dispositif médical, pour son utilisation sur tout le territoire.
« Ces
derniers jours ont été intensifs mais très riches en échange avec des
partenaires de tous les horizons. Nous sommes fiers d’avoir participé à ce
projet solidaire. KSB a su s’adapter et à réagir dans l’urgence, pour répondre
à une cause noble. Tous ensemble, nous avons innové, conçu et testé une valve
en un temps record, tous motivés par un seul objectif - c’est une prouesse qui
reflète l’agilité et la richesse de l’écosystème local et des circuits courts »,
se félicite Chrystelle Tandonnet, Responsable Innovation - Robinets chez KSB.