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KSB participe à l’équipement de la centrale de géothermie Thassalia

19 avril 2017 Paru dans le N°401 à la page 22 ( mots)

KSB a participé à l’équipement de Thassalia, symbole du renouveau de la cité phocéenne et première centrale de géothermie marine d’Europe à alimenter directement en chaud et froid l’ensemble des bâtiments d’une éco-cité.

Porté depuis 2010 par le groupe Engie, Thassalia concerne la création d’un réseau de chaud et de froid sur tout le périmètre d’Euroméditerranée. Ce projet qui repose sur un investissement majoritairement privé de 35 M€ (dont 7 M€ de financements publics), est innovant à plusieurs titres.

D’abord, il livre du chaud mais aussi du froid, là où le plus souvent les réseaux, en France, sont séparés. Thassalia est une centrale thermo-frigoriphique.

Ensuite, l’énergie est puisée dans l’eau de mer, ce qui en fait la première centrale française de géothermie marine. Enfin, c’est le premier projet européen à irriguer l’ensemble d’une éco-cité de cette ampleur : 160.000 m² de bâtiments sont alimentés aujourd’hui et 500 000 m² le seront d’ici 2020.

Circuit Eau de mer. Pompes KSB Mega CPK 250-400 en acier anticorrosion Noridur®. Débit nominal : 720 m3/h. HMT nominale : 48 mCE 

La centrale géothermique est alimentée en eau de mer pompée à 7 mètres de profondeur par 6 pompes KSB CPKN, en acier Noridur®, résistantes à la corrosion, équipées d’un moteur de 160 kW à vitesse variable, pour un débit total de 1000 l/s. La problématique de la corrosion par l’eau de mer chaude est particulière à ce projet. En effet, l’eau pompée atteint en été jusqu’à 25°C, et sa température de rejet autorisée est de 30°C. Les parties de la pompe en contact avec le fluide ont donc été réalisées en acier duplex spécial Noridur® (conception KSB, équivalent Uranus B6). Le Noridur® est utilisé pour les produits fortement corrosifs et légèrement chargés, tels que les eaux de mer chaude mais aussi les acides concentrés, les gaz de fumées en process de désulfurisation….

Pour les mêmes raisons, les robinets à papillon qui assurent les fonctions d’isolement ou de régulation de cette partie eau de mer sont protégés sur le disque d’un revêtement anti-corrosion en allar. Il s’agit de robinets AMRI Isoria (DN 50 à 700), avec actionneurs manuels ou pneumatiques.

Cette eau de mer, dont la température avoisine les 14°C l’hiver et 22°C l’été, alimente des échangeurs thermiques reliés aux thermofrigopompes et directement les groupes froids, apportant des calories pour chauffer quand il fait froid et des frigories pour rafraîchir lorsqu’il fait chaud. Les thermo-frigopompes et les groupes de froid permettent ensuite de produire de la chaleur ou du froid selon les besoins. Des chaudières-gaz complètent l’installation pour garantir une continuité de service en toute circonstance.

L’énergie est ensuite acheminée vers les bâtiments d’Euroméditerranée pour les chauffer ou les climatiser, via un réseau d’eau chaude (60°C) et un réseau d’eau glacée (5°C). Les 3 km du réseau ont imposé des solutions de pompage puissantes à forte HMT sur les deux circuits.

Ces deux circuits sont équipés chacun de 4 pompes KSB Mega-CPK (8 au total) affichant chacune une HMT nominale de 110 mCE ou 120 mCE selon les machines. Leurs puissances s’échelonnent entre 160 kW et 355 kW. Ce lot « réseau secondaire » a été déterminant dans la décision de choix des solutions de pompage. En    effet, les exigences du cahier des charges étaient très élevées en termes de hauteur mais aussi de rendement et de vitesse. C’est ainsi que les Mega CPK retenues affichent des rendements jusqu’à 84%, pour des vitesses de 1500 tours/min et 1750 tours/min.

Des solutions plus « légères » en termes de tailles de pompes, donc plus faciles à installer et moins chères auraient pu être préférées par le maître d’ouvrage. Mais il n’existait pas de pompe suffisamment puissante pour assurer seule la HMT demandée. Il aurait fallu recourir à des pompes en série, un mode de fonctionnement plus risqué en termes de fiabilité pour l’exploitant et qui a finalement été écarté.

: Circuit Eau glacée. Pompes KSB Mega CPK 200-500 d’un débit nominal : 760 m3/h. HMT nominale : 120 mCE.

Les circuits auxiliaires sont équipés de pompes pour les échangeurs (KSB Etanorm, 650m3/h pour 30 mCE, puissance de 75 kW), de pompes de recyclage et de pompes auxiliaires plus petites (KSB Etaline) ainsi que de quelque 150 robinets AMRI Boax B, à commande manuelle ou pneumatique, du DN 100 au DN 600.

Projet référent en matière d’énergie renouvelable du fait de la récupération d’environ 70% des thermies/frigories de la mer, Thassalia affiche un coefficient d’efficacité énergétique très élevé par rapport à un parc équivalent qui serait équipé d’installations autonomes de chauffage/climatisation. Le bilan est de 70% de réduction des gaz à effets de serre pour l’éco-cité, à laquelle s’ajoute une réduction de 40% de la consommation d’électricité et 65 % de la consommation d’eau. Au global, les performances énergétiques de Thassalia permettent à Euroméditerranée d’obtenir le Label HQE (Haute Qualité Environnementale).

Au plan environnemental, la production centralisée de froid favorise un abaissement de l’effet îlot de chaleur dans la ville, que n’aurait pas manqué de créer la multiplication de productions autonomes. De plus, en un réseau de froid permet de valoriser les surfaces de terrasse du fait de la disparition des tours aéroréfrigérantes au sommet des immeubles. Cette disparition limite aussi la pollution sonore, et réduit drastiquement les risques de contamination bactérienne (légionellose p.ex.).

Au plan financier, le prix de l’énergie produite est inférieur d’environ 10% sur le froid par rapport à une solution autonome. En outre, cette solution est moins sensible aux hausses éventuelles des tarifs d’électricité et de gaz.

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