La société Adequabio, spécialisée dans le traitement de la pollution organique par les bactéries photosynthétiques, commercialise un traitement des effluents agricoles chargés en produits phytosanitaires. Elle fait également partie du consortium de recherche pour le traitement et la valorisation des effluents oléicoles et de cultures hors sol.
La fabrication de l’huile d’olive génère des quantités d’effluents dans un rapport de 1/1 à 1/1.5 qui signifie que pour une tonne d’olives traitées 1 à 1,5 m³ d’effluents (les margines) sont générés. La production mondiale avoisinant en moyenne 3 000 000 de tonnes on voit que l’enjeu est de taille.
De la même façon, les effluents de serre sont les drainages provenant de la solution nutritive administrée aux plantes. Ils contiennent encore de grandes quantités d’éléments minéraux et sont souvent éliminés dans l'environnement immédiat de la serre, risquant ainsi de polluer les cours d'eau et les nappes phréatiques, d’entraîner une surconsommation en eau (3 000 à
4 500 m³/ha/an) et en engrais de l’ordre de 4 à 10 t/ha/an.
4 500 m³/ha/an) et en engrais de l’ordre de 4 à 10 t/ha/an.
Le programme VESPA, qui consiste à évaluer la possibilité de traiter ces déchets de façon concomitante par des bactéries photosynthétiques et des microalgues et de les valoriser est cofinancé par l’ADEME. Il est mené par un consortium de laboratoires dont celui du CEA-Tech de Cadarache (13) qui en est le coordinateur.
La valorisation de ces effluents serait, dans un cas général, la réutilisation de l’eau épurée pour de l’irrigation. Toutefois la composition de ces effluents les prédispose à servir de solution nutritive pour la production de biomasse algale par exemple. Ceci constituerait un cas d’école dans la valorisation d’effluents agroalimentaires.
Il a été montré que les microalgues et bactéries avaient un potentiel important dans le domaine de la dépollution et les premiers essais avec ces types d’effluents sont très encourageants.