La station d’épuration de Chartres métropole, d’une capacité de 200 000 équivalents habitants, a été mise en service en 2017 par un groupement associant Aqualter, constructeur et mandataire aux maîtres d’œuvre Artelia, Hydratec et Matthieu Vermeulen.
Les
élus avaient fait le choix de ne pas reconstruire leur nouvelle station sur le
même terrain que l’ancienne, située en bordure de l’Eure mais enclavée dans la
zone urbaine. Le nouveau site, proche de l’usine d’incinération, était implanté
à 5 km de distance et à 40 m au-dessus du point de rejet. Cette situation
imposait un relevage des eaux brutes très consommateur d’énergie.
Le
groupement a donc imaginé de compenser en partie cette charge en utilisant
l’énergie produite par les eaux usées traitées. Après un long parcours administratif,
cette proposition peut enfin être mise en œuvre par l’exploitant Cm
Assainissement, filiale commune d’Aqualter et Chartres métropole.
La
solution retenue consiste à turbiner les eaux qui redescendent jusqu’à la
rivière par une conduite parallèle au point de rejet. La turbine est d’une
puissance de 200 kW et d’un débit nominal de 800 l/s.
Un
bypass et une vanne de sécurité ont été installés pour permettre l’arrêt de la
turbine en cas de besoin.
La
mise en œuvre de la solution passe par un contrat de 5 ans de vente de
l’énergie produite, signé par l’exploitant avec la société ENERCOOP qui
valorise localement les énergies renouvelables. Cet accord permettra de
produire 400 000 kWh/an et d’économiser 36 tonnes de CO2 par
an.
Cette
production d’énergie renouvelable s’inscrit dans une volonté plus globale
d’économie circulaire : la station d’épuration de Chartres métropole produit
également de la chaleur à partir des eaux usées épurées, ses boues sont séchées
grâce à l’énergie solaire, et une étude est en cours pour réutiliser les eaux
épurées.