Outre les aérateurs de surface, les systèmes d’aération incluent les aérateurs de fond qui regroupent les aérateurs immergés mécaniques et les systèmes de diffusion fines, moyennes ou grosses bulles. Le critère de la profondeur du bassin tend à définir l’orientation d’une solution au profit d’une autre.
Pour les bassins relativement profonds, l’aération de fond reste la solution privilégiée car elle permet d’obtenir un rendement d’oxygénation élevé sans dégrader les performances. Les aérateurs submersibles ne craignent pas le colmatage et assurent un rendement constant dans le temps. Leur souplesse d’utilisation et leur facilité de maintenance leur assurent un coût d’exploitation moindre, tout en bénéficiant d’un bilan énergétique satisfaisant. Ces équipements immergés sont sélectionnés pour leur robustesse et leur procédé d’aération syncopée, avec fonctionnement en aération continu ou intermittent, permettant d’associer facilement aération et brassage.
C’est le cas de l’aérateur OKI de Sulzer capable de fonctionner avec ou sans air. En fonction des exigences du process, le OKI assurera le brassage des effluents et leur aération ou fonctionnera en mode brassage seul. « En brassage, l’efficacité de la gamme OKI est réelle sur une dizaine de mètres autour de la machine, et jusqu’à 30 mètres pour les modèles les plus puissants », souligne Julia Koloveri, responsable marketing et communication chez Sulzer. Autre avantage lié à ces équipements alimentés par un surpresseur, il est possible de réguler les débits d’air injectés dans la machine. « Cela permet d’ajuster les transferts d’oxygène en fonction de la charge à traiter » précise Julia Koloveri. Leur avantage principal reste lié à leur capacité à fonctionner efficacement quelle que soit la hauteur d’eau. « En France, le parc installé des aérateurs OKI comptabilise environ 250 machines dont certaines fonctionnent sur des hauteurs d’eau allant jusqu’à 13 mètres ».
La fonction aération ne se résume pas aux performances de l’équipement utilisé. Un dimensionnement adéquat des systèmes d’aération est capital et fait souvent la différence entre une solution et une autre, d’un point de vue performance et rendement énergétique. « L’optimisation de la filière traitement repose d’abord sur la réalisation d’une étude globale sur l’ensemble des équipements, de la production d’air comprimé jusqu’aux équipements de diffusion, en passant par les agitateurs, comme le souligne Julia Koloveri. Cette réflexion doit être menée en phase amont des projets pour tirer le meilleur parti de l’ensemble des équipements sélectionnés ».