Par définition, les sites de traitement de surface mettent en œuvre une grande variété de bains, donc d’effluents. C’est pourquoi le secteur est un pionnier dans le domaine de la séparation des flux à la source… ne serait-ce que parce que les ingrédients de certains bains ont une telle valeur qu’il vaut mieux les recycler. « Les ateliers de traitement de surface sont habitués à gérer la variabilité. Vous avez des effluents chromiques, des effluents cyanurés, acido-basiques. Il y a les bains concentrés, les rinçages à faible débit, les rinçages à grand débit (avec souvent eau déminéralisée)… Autant de réseaux menant à des stockages différents pour pouvoir maîtriser le flux à traiter » souligne Laurent Larcher, chez Hytec Industrie. « Dans ce secteur, la pratique des cuves tampon dédiées à chaque effluent est systématique » affirme Sylvain Hermon. Veolia Water STI a par exemple installé une batterie de bassins tampons pour l'atelier de traitement de surface du site Renault Somaca (Casablanca, Maroc). Des bassins dédiés, respectivement, aux effluents dilués, à l’atelier peinture, aux effluents concentrés et à la cataphorèse, lissent les flux envoyés au procédé physico-chimique d’abattement des métaux (manganèse, zinc, nickel). Veolia Water STI a d’ailleurs réalisé le même type d’installation pour Renault Tanger.
Historiquement positionné dans le domaine du traitement de surfaces des pièces métalliques pour l’industrie aéronautique, John Cockrill Proserpol s’appuie sur son expertise pour faire émerger le “zéro rejet” lors de création ou réhabilitation de chaînes de production.
« Dans les ateliers de TS, il est courant de voir des solutions physico-chimiques seules, des solutions d'évapo-concentration seules mais aussi des solutions qui combinent traitement physico-chimiques et évaporation. L’idée étant de recycler l’eau traitée dans les conditions économiques les plus avantageuses. La solution “tout en un”, pour tout, applicable partout n’existe pas », prévient Jean-Lin Laurouaa, chez Kmu Loft France
Le traitement de surfaces est également un secteur privilégié pour l’évapo-concentration. La technologie a fait ses preuves et affiche zéro rejet liquide en utilisant l’eau en circuit fermé. Sur ce créneau, Kmu Loft propose des évapo-concentrateurs et des sur-concentrateurs de différentes métallurgies, permettant de s’adapter à une forte variabilité de polluants. TMW a opté, quant à elle, pour des choix techniques spécifiques et originaux qui la différencient des technologies traditionnellement utilisées : une évaporation à pression atmosphérique, dispense cette technologie de tout recours à des pièces sensibles telles que compresseur et pompes à vide ; le recours à des matériaux plastiques, la rend particulièrement résistante aux effluents agressifs. Par ailleurs, la modularité de l’équipement (cf. Photo), facilite l’adaptation de la capacité de traitement au besoin du client, dans le temps. Résultat : un taux d’utilisation de l’équipement maximisé et une maintenance réduite.
